22-27 janvier 2012 : Atelier Espèces Exotiques Envahissante, Mayotte (Océan Indien) & sortie terrain mont Mtsapere
Invitation à participer à l'atelier de travail sur les espèces exotiques envahissantes dans l'Océan Indien organisé à Mayotte du 23 au 27 janvier par "l'Initiative sur les Espèces Exotiques Envahissantes dans l'Outre-Mer" du Comité français de l'UICN, créée en 2006. Cette quatrième réunion annuelle (après celle de Paris en 2008, Guadeloupe en 2009 et Nouvelle-Calédonie en 2010) avait pour objectif de mettre en place un réseau régional d'échange sur les espèces envahissantes dans l'Océan indien. Une cinquantaine de participants de Mayotte, La Réunion, Maurice, Madagascar, Seychelles, Comores et les TAAF ainsi que les coordinateurs locaux de l'Initiative (Martinique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, La Réunion, Saint-Pierre et Miquelon) ont travaillé dans plusieurs sessions de travail consacrées aux stratégies locales de lutte, aux mesures de biosécurité, aux relations entre espèces envahissantes et activités agricoles.
PHOTO 1 (cliché : JYM) : arrivée par barge à Mamoudzou, chef lieu de l'île de Grande Terre (348 km²) qui forme avec Petite Terre (16 km² où est situé l'aéroport de Dzaoudzi) le territoire de Mayotte, 101ème département français depuis le 31 mars 2010 et avec une population totale de 187 000 habitants (soit une densité de 496 habitants/km² !).
PHOTO 2 (cliché : JYM) : Une partie du groupe de travail en provenance de Saint-Denis de La Réunion, seul aéroport reliant Mayotte à la Métropole, et femmes mahoraises voilées (95% de la population est musulmane).
PHOTO 3 (cliché : JYM) : inauguration de l'atelier par Said SALIME, vice-président du Conseil Général et conseiller général à la MJC de Mamoudzou transformée pour l'occasion en salle de conférence!
PHOTO 4 (cliché : JYM) : session de travail "outdoor" animée par Julien TRIOLO (ONF, Réunion) et Olivier TYACK (Islands Ecosystems Based Adaptation Programme IUCN).
PHOTO 5 (cliché : JYM) : Christophe LAVERGNE (Conservatoire Botanique National de Mascarin) dans la salle des élus du Conseil général présentant les résultats d'une enquête sur l'intérêt de mettre en place un réseau sur les espèces envahissantes dans l'Océan Indien.
PHOTO 6 (cliché : JYM) : Ronley FANCHETTE, directeur du Wildlife, Trade and Conservation Section du Ministère de l'Environnement des Seychelles exposant la situation des principales espèces envahissantes et leur gestion dans cet archipel assisté de Gérard ROCAMORA (directeur, Island Conservation Society).
PHOTO 7 (cliché : JYM) : plantation de Cananga odorata (Annonaceae) pour la fabrication d'essence de "ylang ylang" dans l'ancienne propriété du célèbre parfumeur Guerlain. La production de cette essence et d'épices sont à l'origine du surnom de Mayotte : "l'île aux senteurs".
PHOTO 8 (cliché : JYM) : Buisson de Lantana camara (Verbenaceae) en bord de rue au centre du village de Mamoudzou et de ses "cases en tôle".
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Nom de magasin illustrant la difficulté de sensibiliser le grand public à la notion "d'espèce exotique envahissante" en raison d'une perception parfois très différente...
PHOTO 10 (cliché : JYM) : sortie sur le terrain avec les participants au lac Kariani, seule étendue d'eau douce naturelle de la Grande Terre et classée zone naturelle protégée appartenant au Conservatoire du littoral, avec une présentation de la gestion du site par Léonard DURASNEL (chef du Service du patrimoine naturel au Conseil général) et Baccar OUSSENI MDALLAH (gestionnaire et ornithologue).
PHOTO 11 (cliché : JYM) : plantation d'arbres indigènes (Barringtonia racemosa, Calophyllum inophyllum, Pandanus tectorius) dans une zone où la "vigne marronne" Rubus alceifolius (Rosaceae) a été éliminée en 2007.
PHOTO 12 (cliché : JYM) : Jeune cannelier de Ceylan Cinnamomum zeylanicum (Lauraceae) envahissant à Mayotte (et exploité pour les bâtons de cannelle !) et fourré dense deStachytarpheta cayennensis (Verbenaceae).
PHOTO 13 (cliché : JYM) : Maoulida MCHANGAMA, botaniste du service forestier de la DAAF de Mayotte et tradipraticien "guérisseur" avec une feuille d'Amorphophallus paeoniifolius (Araceae) dont le tubercule était mangé cuit lors des disettes.
PHOTO 14 (cliché : JYM) : Fruits de Securinega virosa (Phyllanthaceae), petit arbre dioïque dont les feuilles sont utilisées en médecine traditionnelle et comme "grigri" !
PHOTO 15 (cliché : JYM) : invasion par la fougère aquatique Salvina molesta (Salviniaceae) dans le déversoir de la retenue collinaire de Combani où elle a été éliminée manuellement en 2008 (environ 4500 tonnes enlevées !).
PHOTO 16 (cliché : JYM) : inflorescence de Litsea glutinosa (Lauraceae) appelé localement "avocat marron", l'une des principales plantes introduites envahissantes de Mayotte, dans les feuilles sont utilisées comme fourrage pour les zébus et aussi comme remède traditionnel !
PHOTO 17 (cliché : JYM) : zone érodée et dépourvue de végétation appelée localement "padza", couvrant plus de 2000 ha à Mayotte. Des essais de "revégétalisation" ont été menés avec l'arbre introduit Acacia mangium depuis les années 1990 (environ 580 ha) pour lutter contre l'érosion et comme "essence-relais" pour favoriser la succession végétale, espèce qui s'est naturalisée depuis...
PHOTO 18 (cliché : JYM) : avec Claudia BAIDER (conservatrice de l'Herbier de Maurice), Julie GOXE (responsable de la "cellule de veille espèces envahissantes" en Nouvelle-Calédonie) et Léonard DURASNEL (Conseil Général), près de l'ancienne maison du Gouverneur dans le lieu-dit de la Convalescence située dans les hauteurs de Mamoudzou vers 400 m d'altitude, restaurée pour un projet d'éco-musée.
PHOTO 19 (cliché : JYM) : forêt humide de moyenne altitude dans la réserve forestière de Majimbini (1275 ha) englobant le mont Mtsapere culminant à 572 m d'altitude. Il s'agit de l'une des 6 réserves forestières de Mayotte (pour une surface totale de 5545 ha soit 15% du territoire) gérée par le "Service des Ressources forestières" du Conseil Général.
PHOTO 20 (cliché : JYM) : Fleurs de Angraecum eburneum subsp. superbum, grande orchidée épiphyte présente à Madagascar, Seychelles et Comores.
PHOTO 21 (cliché : JYM) : Fleur d'Impatiens auricoma (Balsaminaceae), herbacée aux tiges charnues endémique des Comores, relativement commune en bordure de piste.
PHOTO 22 (cliché : JYM) : Fleurs de Petchia erythrocarpa (Apocynaceae), arbuste endémique de Madagascar et des Comores.
PHOTO 23 (cliché : JYM) : Saldinia boiviniana (Rubiaceae) en fruits mûrs, petit arbuste monoïque endémique des Comores.
PHOTO 24 (cliché : JYM) : Inflorescence de Leea guineensis (Vitaceae) trouvée d'Afrique à Madagascar, Comores et Mascareignes
PHOTO 25 (cliché : JYM) : Rhipsalis baccifera (Cactaceae), plante épiphyte appartenant au seul genre de cactus présent hors d'Amérique.
PHOTO 26 (cliché : JYM) : Begonia comorensis (Begoniaceae), herbacée endémique des Comores en sous-bois de forêt envahie par Clidemia hirta (Melastomataceae).
PHOTO 27 (cliché : JYM) : Inflorescence de Oeceoclades cf. petiolata (détermination Guillaume VISCARDI, CBNM), petite orchidée terrestre à grandes feuilles sur long pétiole.
PHOTO 28 (cliché : JYM) : Nervilia bicarinata, petite orchidée terrestre indigène (Afrique, Madagascar, Mascareignes et Comores) et règlementairement protégée à Mayotte.
PHOTO 29 (cliché : JYM) : Remusatia vivipara (Araceae), une espèce indigène proche du "taro" appelé localement "Majimbi" et uniquement connue de Majimbini d'où vraisemblablement le nom du site.
PHOTO 30 (cliché : JYM) : Psychotria punctata endémique des Comores, Mayotte et Afrique de l'Est (photographié dans la serre du Jardin des Plantes à Paris en janvier 2012 !).
PHOTO 31 (cliché : JYM) : Le "maki de Mayotte" Eulemur fulvus mayottensis (Lemuridae), une sous-espèce de lémurien endémique de Mayotte dont la prolifération dans la réserve naturelle national de l'îlot Mbouzi (www.reserve-mbouzi.fr) créée en janvier 2007 -plus de 500 individus sur 142 ha) où il a été introduit et est nourri par l'homme est une source de conflit entre environnementalistes et protecteurs des animaux.
PHOTO 32 (cliché : JYM) : Furcifer polleni (Chamaeleonidae), petit caméléon endémique de Mayotte diurne et arboricole.
PHOTO 33 (cliché : JYM) : petit arbre endémique coupé par les "clandestins", immigrés en provenance des Comores, se ravitaillant en bois de chauffe dans les vestiges de forêt naturelle. La flore de Mayotte qui comprend 1317 plantes vasculaires dont 57% d'indigènes (4% d'endémiques strictes) est principalement menacée par la destruction et la fragmentation des forêts naturelles (400 ha défrichés par an !).
8-9 février 2012 : sortie terrain plateau Rata, vallée de Punaru'u, Tahiti Nui (Société)
Prospection botanique sur le plateau Rata (ou Te Rata), appelé également "plateau des orangers", dans la vallée de la Punaru'u situé sur la côte Ouest de Tahiti Nui avec Marie FOURDRIGNIEZ (consultante privée en botanique et écologie "BioConsulting") et Heifara FARE (Bureau d'études environnementales "SNC Pae Tai Pae Uta") guidés par Noëlla ESTALL-TUTAVAE, Michel EBB, Olivia et Damien AH-SCHA de "l'Association pour la Protection de la Vallée de la Punaru'u".
PHOTO 1 (cliché : JYM) : Pylônes électriques mis en place en 1990 par la T.E.P. (Société de Transport d'Energie électrique en Polynésie http://www.tep.pf/le-reseau/), traversant le plateau de Tamanu (ou Temanu) et les plateaux Rata, 'O'aha et Fatara.
PHOTO 2 (cliché : JYM) : Vue du plateau Rata en haut à droite (situé entre 700 et 800 m d'altitude) avec au premier plan les arbres indigènes Rhus tahitensis (Anacardiaceae) en fleurs, floraison apparemment synchrone dans toute la vallée.
PHOTO 3 (cliché : JYM) : Marie notant la végétation sous le pylône 29 (sur les 44 installés entre les vallées de Punaruu, Papenoo et les plateaux de Hitiaa sur la côte Est) sur le plateau Rata vers 700 m d'altitude, dominée par les graminées introduites Melinis minutiflora et Miscanthus floridulus, la fougère indigène pionnière Nephrolepis hirsutula et avec curieusement l'herbacée Commelina diffusa (Commelinaceae), une indicatrice des milieux très humides, peut-être en relation avec un "effet-pylône" de capture, ruissellement et accumulation de l'eau de pluie.
PHOTO 4 (cliché : JYM) : Noëlla, Michel et Damien sur le plateau Rata avec le Diadème (Tari'a o Mai'ao) et le mont Aora'i en arrière-plan, dans la zone déboisée située sous les cables de haute tension (90 000 Volts !), complètement envahie par la graminée Melinis minutiflora avec par endroit de rares goyaviers Psidium guajava (Myrtaceae).
PHOTO 5 (cliché : JYM) : Invasion de Sphagneticola (syn. Wedelia) trilobata, vraisemblablement introduite lors de l'installation des pylônes, étouffant un des orangers anciennement plantés sur le plateau Rata. La lisière de la zone déboisée est envahie par Lantana camara (Verbenaceae) et Tecoma stans (Bignoniaceae).
PHOTO 6 (cliché : JYM) : L'arbuste à petit arbre endémique Psychotria tahitensis (Rubiaceae) est relativement commun en sous-bois des vestiges de forêt naturelle mésophile à Rhus tahitensis, Tarenna sambucina(Rubiaceae) avec les grands arbres Serianthes myriadenia (Mimosaceae) et Alphitonia zizyphoides(Rhamnaceae), de grands bancouliers Aleurites moluccana (Euphorbiaceae) et orangers Citrus (Rutaceae) anciennement plantés et le tulipier du Gabon Spathodea campanulata (Bignoniceae) envahissant. Parmi les autres espèces indigènes communément observées en zone semi-ouverte, la liane indigène Jasminum didymum(Oleaceae) et les petits arbres endémiques Glochidion manono (Euphorbiaceae) et Wikstroemia coriacea(Thymeleaceae).
PHOTO 7 (cliché : JYM) : Petit arbre endémique Meryta sp. (Araliaceae) également trouvé en sous-bois avecClaoxylon taitense (Euphorbiaceae), Pittosporum taitense (Pittosporaceae) et Pisonia tahitensis (Nyctaginaceae), endémiques de la Société.
PHOTO 8 (cliché : JYM) : Base du tronc du "faifai" Serianthes myriadenia (Mimosaceae), grand arbre endémique de Polynésie française, en fleurs et vieux fruits en cette saison de l'année.
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Plantule de Pouteria (syn. Planchonella) tahitensis, grand arbre (endémique ou indigène ?), rare en forêt de transition méso- et hygrophile, avec Pandanus sp. (Pandanaceae), Ficus prolixa var. prolixa(Moraceae), Alstonia costata var. costata (Apocynaceae), Macaranga sp. (Euphorbiaceae) et Neonauclea forsteri(Rubiaceae) entre 700 et 800 m d'altitude.
PHOTO 10 (cliché : JYM) : Plantule de Sapindus saponaria (Sapindaceae), arbre indigène très rare en bordure de plateau en station plus exposée.
PHOTO 11 (cliché : JYM) : Grande fougère indigène Microsorum punctatum (Polypodiaceae) en épiphyte sur tronc de Neonauclea forsteri (Rubiaceae) en forêt hygrophile envahie par le caféier Coffea arabica (Rubiaceae) anciennement planté sur le plateau Rata et dont les fruits étaient récoltés (Noëlla TUTAVAE, comm. pers.).
PHOTO 12 (cliché : JYM) : Grande fougère terrestre Microlepia scaberula (Dennstaedtiaceae, identification par J. FLORENCE) endémique de Tahiti et Moorea.
PHOTO 13 (cliché : JYM) : Fleur femelle de Coprosma taitensis var. taitensis (Rubiaceae) aux longs stigmates bifides, arbuste à petit arbre dioïque, endémique de Tahiti et Moorea, observé sous un pylône !
PHOTO 14 (cliché : JYM) : Inflorescence de Curcuma longa (Zingiberaceae), le "rea tahiti" d'introduction polynésienne et aux rhizomes comestibles, très abondant en sous-bois du plateau de Tamanu et des plateaux environnants en cette période de l'année (saison humide ou "pluvieuse"), tout comme Zingiber zerumbet(Zingiberaceae), le "rea moeruru" ou "shampoo ginger".
PHOTO 15 (cliché : JYM) : Vue sur le campement des chasseurs et cueilleurs d'oranges depuis la crête exposée et "sèche" menant au plateau Rata, avec les arbustes et arbres indigènes Dodonea viscosa (Sapindaceae),Fagraea berteroana (Loganiaceae), Xylosma suaveolens (Flacourtiaceae) et Metrosideros collina (Myrtaceae) ou "pua rata", et en sous-bois de rares arbustes ou arbrisseaux Decaspermum fruticosum et Jossinia reinwardtiana(Myrtaceae).
14-20 février 2012 : Mission d'expertise pour la restauration d'habitats à Rapa Nui (île de Pâques)
Mission d'expertise à Rapa Nui (île de Pâques) pour initier un projet de restauration écologique dans le cadre d'un programme de "Gestion durable et participative des ressources naturelles de l'île de Pâques" mené par l'ONF-International (ONF-Conosurhttp://www.onfinternational.org/fr/onfi-etrangers/onf-conosur.html) en collaboration avec le Parc National de Rapa Nui (CONAF http://www.conaf.cl/parques/index.html). Ce projet intitulé "Stratégie de lutte contre les plantes envahissantes sur des parcelles de démonstration à l'Ile de Pâques" est financé par le CEPF (Critical Ecosystem Partnership Fund Polynesia-Micronesia Hotspot http://www.cepf.net/Documents/CEPF_PolyMicro_factsheet.pdf) et concerne dans trois sites d'intérêt écologique et patrimonial : le cratère de Rano Kau, la plage d'Ovahe et le lac de Rano Raraku.
PHOTO 1 (cliché : JYM) : Rano Kau, plus grand cratère de l'île (1,6 km de diamètre, environ 100 m de profondeur), et son marécage à jonc indigène Schoenoplectus (syn. Scirpus) califonicus (Cyperaceae), appelé localement "totora", et en bas de ses pentes dénudées les bosquets de "robinier faux-acacia" Robinia pseudoacacia (Fabaceae), petit arbre à épines originaire d'Amérique du Nord introduit au début du XXème siècle comme essence forestière et devenu envahissant, de Melia azeradach (Meliaceae), caféier Coffea arabia(Rubiaceae), avocatier Persea americana (Lauraceae), néflier du Japon Eriobotrya japonica (Rosaceae) etSyzygium jambos (Myrtaceae) introduits comme arbres fruitiers.
PHOTO 2 (cliché : JYM) : Dodonea viscosa (Sapindaceae), un arbuste à petit arbre indigène pantropical, commun dans les îles du Pacifique et introduit à Rapa Nui (où il y serait naturellement absent d'après les données palynologiques et l'étude des charbons de bois fossiles) pour des essais de revégétalisation et de lutte contre l'érosion dans les années 1980. Un projet de plantation sur sols érodés de la péninsule de Poike est actuellement réalisé par la CONAF après des essais avec des Eucalyptus (Myrtaceae) et des Acacia(Mimosaceae) et plus récemment avec Albizia lebbeck (Mimosaceae), Thespesia populnea (Malvaceae) etCasuarina equisetifolia (Casuarinaceae).
PHOTO 4 (cliché : JYM) : Mesure du recouvrement des espèces de la strate herbacée dans des quadrats de 1 m² dans l'une des quatre parcelles permanentes de 20 m x 20 m mises en place avec les agents de la CONAF (dont Jorge EDMUNDS et Hotumatua PATE) et Anthony DUBOIS (ONF) en forêt dominée par Robinia et Melia.
PHOTO 5 (cliché : JYM) : Cyperus eragrostis, une grande cypéracée indigène présente en sous-bois avec des tapis de la fougère indigène Microlepia strigosa (Dennstaedtiaceae).
PHOTO 6 (cliché : JYM) : Pneumatopteris costata var. hispida (Thelypteridaceae), l'une des 16 fougères indigènes présentes sur l'île.
PHOTO 7 (cliché : JYM) : Jorge EDMUNDS dit "Peke" (CONAF) et l'un des Sophora toromiro (Fabaceae), arbuste à petit arbre endémique éteint dans la nature, ré-introduits depuis environ un an dans le cratère après culture dans la pépinière de la CONAF à partir des graines issues du Jardin botanique national du Chili à Vila del Mar.
PHOTO 8 (cliché : JYM) : La plage d'Ovahe, l'une des deux plages de sable blanc de Rapa Nui avec Anakena, mais moins fréquentée par les touristes.
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Installation d'une parcelle englobant l'unique population connue de Boerhavia acutifolia (syn. B. diffusa, Nyctaginaceae), petite herbacée indigène rampante dont l'habitat est menacé par des plantes introduites naturalisées comme Oenothera stricta (Onagraceae), Bidens pilosa et Cenchrus echinatus(Asteraceae), Plantago lanceolata (Plantaginaceae) et le "kikuyu grass" Pennisetum clandestinum (Poaceae).
PHOTO 10 (cliché : JYM) : Déchets sur une population de Tetragonia tetragonioides (Aizoaceae), herbacée crassulescente indigène (connue sous le nom de "New Zealand Spinach") peu commune à Rapa Nui sur les hauts de plage et les falaises maritimes.
PHOTO 11 (cliché : JYM) : Ipomea pes-caprae subsp. braziliensis (Convolvulaceae), liane indigène rampante, replantée en 2009-2010 par la CONAF pour lutter contre l'érosion du sol en zone littorale.
PHOTO 12 (cliché : JYM) : Le lac du cratère Rano Raraku et sa végétation marécageuse fortement dégradée par les chevaux en liberté, l'exploitation des joncs pour les festivités de la "Tapati" et l'invasion par de nombreuses plantes introduites et adventices.
PHOTO 13 (cliché : JYM) : Bordures du lac envahi par le chardon épineux Cirsium vulgare (Asteraceae), l'herbacée dressée Asclepias curassavica (Asclepiadaceae) aux fleurs rouge-orangées et Crotalaria grahamiana(Fabaceae) appelé localement "chocho".
PHOTO 14 (cliché : JYM) : Inflorescence de Persicaria (syn. Polygonum) acuminatum (Polygonaceae), grande herbacée dressée indigène des zones humides à Rapa Nui (appelée localement "tavari"), aux fleurs visitées par différents hyménoptères (abeille domestique et guêpes).
Débarquement sur l'îlot Motu Nui classé "Sanctuario de la Naturaleza", grâce à l'aide logistique de la marine chilienne, pour un inventaire de la flore vasculaire et de l'avifaune. L'îlot avait été prospecté pour la première fois par Mrs. Scoresby ROUTLEDGE en 1914 qui y signalait la présence de 7 espèces d'oiseaux de mer.
PHOTO 15 (cliché : JYM) : Vue des îlots Motu Kao Kao (roc dressé) et Motu Iti depuis le Motu Nui, que les "hommes-oiseaux" devaient atteindre à la nage pour y chercher les oeufs de sternes "Manu tara" actuellement disparues.
PHOTO 16 (cliché : JYM) : Colonie d'une cinquantaine de fous masqués (Sula dactylatra) nichant sur la zone plate de l'îlot entre les touffes de la graminée indigène Paspalum forsterianum (Poaceae).
PHOTO 17 (cliché : JYM) : Pétrel de Hérald (Pterodroma heraldica) nichant dans une grotte naturelle aménagée par les Polynésiens. Une douzaine d'individus nichant dans des grottes ou cavités rocheuses a été observée.
PHOTO 18 (cliché : JYM) : Puffin de la nativité (Puffinus nativitatis), plus rarement observé.
PHOTO 19 (cliché : JYM) : Bromus catharticus (syn. B. unioloides, Poaceae), une graminée considérée indigène ("idiochore" selon le botaniste allemand Georg ZIZKA, 1991) notée dès 1927 sur Motu Nui par K. BÄCKSTRÖM (cité par Carl SKOTTSBERG, 1920-53).
PHOTO 20 (cliché : JYM) : Chamaesyce (syn. Euphorbia) serpens (Euphorbiaceae), petite herbacée considérée indigène par ZIZKA mais introduite par SKOTTSBERG, commune sur Motu Nui et sur falaises maritimes à Rapa Nui.
PHOTO 21 (cliché : JYM) : Herbacée crassulescente indigène Chenopodium glaucum (Chenopodiaceae).
PHOTO 22 (cliché : JYM) : Gastridium ventricosum (Poaceae, détermination par R. TAPUTUARAI), graminée introduite formant des petites touffes denses.
PHOTO 23 (cliché : JYM) : Découverte sur l'îlot Motu Iti par les gardes-parc de la CONAF de Lycium sandwicense(Solanaceae), arbrisseau rampant indigène dans le Pacifique (connu des îles Tonga, Hawaii, Juan Fernandez, Pitcairn, et Tahiti, Rapa, Mangareva en Polynésie française) connu de quelques populations sur falaises maritimes sur Rapa Nui.
20-28 mars : Pacific Invasives Learning Network meeting, Kiritimati (Christmas Island), Kiribati
Invitation à participer à la réunion du "Réseau océanien d'apprentissage sur les espèces envahissantes" (Pacific Invasives Learning Network ou PILN, http://www.sprep.org/Pacific-Invasives-Learning-Network-PILN/piln-welcome) dans l'atoll de Kiritimati ou Christmas Island (car découverte par James Cook le 24 décembre 1777), situé dans l'archipel des "Line Islands", l'un des plus isolés au monde, à plus de 2500 km au sud des îles Hawaii et 2700 km au nord des îles de la Société (Polynésie française). La République de Kiribati est formée de 33 atolls et regroupe les anciennes îles Gilbert, Phoenix et îles de la Ligne réparties sur une ZEE de 3,5 millions de km² !
PHOTO 1 (cliché : JYM) : Kiritimati est l'atoll ayant la plus grande surface terrestre au monde (321 km²) et possède un lagon de plus de 160 km². Les cocoteraies plantées depuis les années 1880 couvrent actuellement 5200 ha.
PHOTO 2 (cliché : JYM) : l'hôtel "Captain Cook" est le plus ancien de l'île, construit sur une ancienne base militaire britannique installées lors des essais nucléaires aériens menés par le Royaune-Uni entre 1956 et 1958, puis par les Etats-Unis en 1962.
PHOTO 3 (cliché : JYM) : La "salle de conférence" de l'hôtel (fréquenté essentiellement par des pêcheurs professionnels à la mouche ou au gros, en provenance d'Honolulu) avec au premier plan un réservoir permettant de collecter l'eau de pluie. Le climat de Kiritimati est de type "équatorial sec" (avec une pluviométrie moyenne annuelle de 870 mm) caractérisé par de longues périodes de sécheresse.
PHOTO 4 (cliché : JYM) : inauguration de la conférence par le "Secretary of the Environment" de Kiribati dont l'île-capitale Tarawa (îles Gilbert) est située à 1800 km plus à l'est, sans liaison aérienne directe !
PHOTO 5 (cliché : JYM) : Posa SKELTON, coordinateur du PILN depuis 2010, recevant un récipient en bois sculté en forme de pirogue d'Atoloto MALAU, chef du Service territorial de l'Environnement de Wallis et Futuna. Cette collectivité française d'outre-mer est la 15ème à rejoindre le réseau PILN.
PHOTO 6 (cliché : JYM) : Tavita TOGIA du National Park Service au Parc national d'American Samoa présentant l'équipe PILN de ce territoire américain et les principales plantes envahissantes dont le grand arbre Falcataria moluccana (syn. Albizia moluccana, Albizia falcataria, Paraserianthes falcataria, Fabaceae) appelé localement "tamaligi", faisant l'objet d'un programme de lutte active.
PHOTO 7 (cliché : JYM) : présentation de la situation en Nouvelle-Calédonie par Julie GOXE, nouvelle coordinatrice du Groupe Espèces Envahissantes de Nouvelle-Calédonie et responsable de la cellule de veille et de détection précoce.
PHOTO 8 (cliché : JYM) : Exercice en groupe sur la biosécurité inter-îles (et intra-pays), une composante souvent négligée des services de quarantaine en charge principalement de la protection phyto- et zoo-sanitaires aux frontières des pays.
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Fourré de Pluchea indica en sous-bois de cocoteraie, l'une des principales plantes envahissantes de Kiritimati avec Pluchea symphytifolia (syn. P. carolinensis, P. odorata sensu auct. Asteraceae). Une cinquantaine de plantes introduites ont été répertoriées sur l'atoll dont les arbres potentiellement envahissant Leucaena leucocephala, Tecoma stans et Spathodea campanulata !
PHOTO 10 (cliché : JYM) : Fourré de Lantana camara (Verbenaceae) communément planté dans l'atoll comme plante ornementale mais encore non naturalisé, vraisemblablement en raison de l'absence d'oiseaux disséminateurs de ses petits fruits charnus.
PHOTO 11 (cliché : JYM) : Herbacée Flaveria trinervia (Asteraceae), une adventice ou "mauvaise herbe" originaire d'Amérique, sur le quai où débarquent les navires en provenance de Hawai'i, un point d'entrée pour l'introduction d'espèces végétales et animales. Il s'agit de la première observation de cette espèce introduite naturalisée dans l'île de Kiritimati !
PHOTO 12 (cliché : JYM) : Haie de Clerodendrum inerme (Verbenaceae), un arbuste indigène sur le littoral des îles de Polynésie occidentale et de Mélanésie, apparemment planté à Kiritimati comme espèce ornementale (comme à Hawai'i ou en Australie).
PHOTO 13 (cliché : JYM) : "Prairie" à touffes de Digitaria (syn. Panicum) stenotaphrodes (Poaceae), une graminée indigène très commune sur l'atoll.
PHOTO 14 (cliché : JYM) : Vue de l'îlot Motu Tabu (environ 3,5 ha), classé comme réserve ("Closed Area") pour les oiseaux marins nicheurs et géré par le "Wildlife Conservation Unit" (créé en 1977). Les principales menaces sont les rats (notamment le rat noir Rattus rattus apparemment introduit à Kiritimati il y a moins de 40 ans), les chats et le braconnage des oeufs et poussins par les habitants. Les perturbations naturelles comme les sécheresses prolongées et les cyclones ont également des conséquences importantes sur les populations d'oiseaux de mer, l'épisode ENSO de 1982-1983 ayant par exemple causé 90% de mortalité et l'absence de reproduction pour de nombreuses espèces !
PHOTO 15 (cliché : JYM) : Bosquet de Pisonia grandis (Nyctaginaceae) sur le motu Tabu avec quelques Cordia subcordata (Malvaceae), arbres apparemment plantés sur l'îlot.
PHOTOS 16, 17, 18 et 19 (cliché : JYM) : Le "motus" (îlots sableux) de l'atoll hébergent d'importantes colonies de Puffin d'Audubon Puffinus lherminieri (syn. P. bailloni), Puffin de la Nativité Puffinus nativitatus (appelé aussi "Christmas Shearwater"), Paille en queue à brin rouge Phaeton rubricauda et les plus grandes colonies de pétrels de Phoenix Pterodroma alba et de sternes fuligineuses Sterna fuscata ("Sooty terns") au monde. Un total de 37 oiseaux a été répertorié sur l'atoll dont 18 espèces nicheuses.
PHOTO 20 (cliché : Atoloto MALAU) : Noddi brun Anous stolidus
PHOTO 21 (cliché : Julie GOXE ) : Noddis bleus Procelsterna cerulea
PHOTO 21 (cliché : JYM) : le motu "Cook Island" (19 ha) est également une réserve naturelle ("Closed Area") où le débarquement est interdit.
PHOTO 22 (cliché : JYM) : Couvert dense de l'herbacée crassulescente indigène Sesuvium portulacastrum(Aizoaceae).
PHOTO 23 (cliché : JYM) : Herbacée rampante indigène Boerhavia cf. tetrandra (Nyctaginaceae).
PHOTO 24 (cliché : JYM) : Fleur de Sida fallax (Malvaceae), un arbrisseau indigène particulièrement abondant sur l'atoll, également présent en Polynésie française dans les atolls des Tuamotu, mais également sur motu à Raivavae aux Australes, l'atoll de Tetiaroa dans la Société et Eiao aux Marquises où il est plus rare.
PHOTO 25 (cliché : JYM) : Suriana maritima (Surianaceae), arbuste indigène formant des bosquets denses quasi-monospécifique ("scrubs") sur de vastes surfaces comme Scaevola taccada (Goodeniaceae).
PHOTO 26 (cliché : JYM) : Grands arbres Heliotropium foertherianum (syn. Tournefortia argentea, Boraginaceae) pouvant atteindre 6 à 8 m de hauteur
PHOTO 27 (cliché : JYM) : Inflorescence d'Heliotropium anomalum (Boraginaceae). Parmi les autres herbacées indigènes communes figurent Lepturus repens (Poaceae), Portulaca lutea (Portulacaceae), Cassytha filiformis(Lauraceae) et plus rarement Hedyotis romanzoffiensis (Rubiaceae) et Cuscuta campestris (Convolvulaceae).
PHOTO 28 (cliché : JYM) :
Tribulus cistoides (Zygophyllaceae), arbrisseau rampant aux fruits épineux considéré comme introduit (comme aux Marquises, dans la Société et quelques atolls des Tuamotu) et une "mauvaise herbe" apparemment en progression sur l'atoll, mais également une plante jugée importante pour la nidification au sol de certains oiseaux de mer.
PHOTO 29 (cliché : JYM) : La fauvette ou rousserolle Acrocephalus aequinoctialis appelé localement "bokikokiko", seul oiseau terrestre endémique des deux atolls de Kiritimati et de Teraina (Washington) dans les îles de La Ligne, et espèce considérée menacée ("Endangered") selon la Liste Rouge de l'UICN. Le Chevalier des TuamotuProsobonia cancellata (syn. Aechmorhynchus cancellatus, "Tuamotu Sandpiper") a été collecté sur l'atoll en janvier 1778 mais l'oiseau n'a jamais été revu depuis !
PHOTO 30 (cliché : JYM) : Nicole DAUPHINE, ornithologue et Chief Wildlife Biologist au Department of Marine and Wildlife Resources du gouvernement des Samoas américaines.
PHOTO 31 (cliché : JYM) : Ratita BEBE, Wildlife Conservation Officer du Wildlife Conservation Unit (dépendant du "Environment and Conservation Division" de Kiribati, http://www.environment.gov.ki/?page_id=27) aidant à traverser le chenal conduisant à l'un des "motu" faisant l'objet d'un programme de dératisation.
PHOTO 31 (cliché : Posa SKELTON) : La quarantaine de participants de la 3ème réunion du PILN à Kiritimati après celle organisée à Palau en 2006 et à Moorea (Polynésie française) en 2007.
6-7 avril 2012 : Sortie terrain mont Aora'i, Tahiti Nui (Société)
Ascension du mont Aora'i (2066 m), troisième plus haut sommet de l'île de Tahiti après les monts Orohena (2241 m) et Pito Hiti (2110 m), avec Benoît VALLAS, étudiant en stage de Master 1 "Ecologie et Ethologie" de l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne sur la répartition et l'abondance des guêpes introduites Vespula cf. vulgaris (Hyménoptères, Vespidae) sur les hauts sommets de Tahiti, et avec Tiffany LAITAME, doctorante à l'Université de la Polynésie française sur les indicateurs de suivi de la biodiversité, et accompagné par Alexandre TETUAMANUHIRI, pompier à la Direction de la Défense et de la Protection Civile à Papeete, et Léo AGAESSE.
PHOTO 1 (cliché : JYM) : vue du sommet de l'Aorai et sa végétation subalpine, caractéristique des hauts sommets de Tahiti au dessus de 1500-1800 m d'altitude (également désignée sous les termes de "maquis sommitaux" ou "maquis des hauts sommets").
PHOTO 2 (cliché : JYM) : Benoît conditionnant une guêpe Vespula capturée au filet sur le sommet de l'Aorai, avec au second plan les monts Pito Hiti (2110 m) et Orohena (2241 m) où des nids de guêpe ont été également observés en 2009 lors d'expéditions héliportées.
PHOTO 3 (cliché : JYM) : entrée du nid de guêpe au sol, cachée sous la végétation et en bordure de zone ouverte, observé au sommet de l'Aorai depuis septembre 1997 laissant supposer à la formation d'un nid pluri-annuel agé de plus de 15 ans !
PHOTO 4 (cliché : Benoît VALLAS) : guêpe européenne Vespula cf. vulgaris sur inflorescence de l'arbre indigène Metrosideros collina (Myrtaceae) : à la fois prédateur d'insectes indigènes et endémiques et compétiteur des pollinisateurs, cette espèce introduite pourrait être une menace pour le fonctionnement de l'écosystème subalpin.
PHOTO 5 (cliché : JYM) : Tiffany en sous-bois de forêt ombrophile dans le vallon humide et frais situé sous le sommet (appelé "vallon suspendu") et dominé par les grands arbres "structurants" Metrosideros collina et Weinmannia parviflora var. parviflora (Cunoniaceae), avec les petits arbres endémiques de Tahiti Fuchsia cyrtandroides (Onagraceae) et Meryta salicifolia (Araliaceae), et en sous-bois de grandes fougères arborescentes Cyathea spp. (Cyatheaceae).
PHOTO 6 (cliché : JYM) : strate herbacée avec des tapis denses de la grande fougère indigène Elaphoglossum savaiense et de l'herbacée endémique Astelia nadeaudii (Asteliaceae) et l'absence remarquable de plantes introduites !
PHOTO 7 (cliché : JYM) : Rhyncogonus sp. (Coleoptera Curculionidae) sur feuille du petit arbre endémique Coprosma taitensis (Rubiaceae) portant les marques caractéristiques d'attaque de ce charançon endémique, observé vers 1800 m.
PHOTO 8 (cliché : JYM) : fruit charnu (drupe) mûr de Santalum insulare var. alticola (Santalaceae), une variété endémique des hautes altitudes à Tahiti dont la dispersion par les oiseaux frugivores n'est plus assurée.
PHOTO 9 (cliché : JYM) : fruits charnus (baies) de Vaccinium cereum var. cereum (Ericaceae), un arbuste caractéristique de la végétation orophile.
PHOTO 10 (cliché : JYM) : fruits secs indéhiscents "ailés" et collants de Dodonea viscosa (Sapindaceae) permettant la dispersion de ses petites graines à la fois par le vent (anémochorie) et les oiseaux (exozoochorie) sur de longues distances. Cette espèce indigène, ayant évolué en Australie, est présente sur tous les continents (sauf l'Antarctique !) et a colonisé avec succès toutes les îles de l'Indo-Pacifique.
PHOTO 11 (cliché : JYM) : fruits secs déhiscents et graines de Melicope lucida (syn. M. auriculata, Rutaceae), petit arbre endémique de Tahiti.
PHOTO 12 (cliché : JYM) : fruits charnus d'Astelia nadeaudii (Asteliaceae), herbacée endémique des montagnes de Tahiti, Moorea et Raiatea.
PHOTO 13 (cliché : JYM) : Holcus lanatus (Poaceae), une graminée introduite nouvellement naturalisée à Tahiti (observée depuis 2006), apparemment connue uniquement du sommet de l'Aorai.
PHOTO 14 (cliché : JYM) : Phleum cf. pratense (Poaceae), autre graminée nouvellement naturalisée près du refuge de Fare Ata à 1800 m.
PHOTO 15 (cliché : JYM) : Aristida sp. (Poaceae), petite graminée introduite formant des touffes épaisses, déjà observée et collectée sur le sommet de l'Aorai en 1980 par le botaniste Jean-Marie VEILLON.
PHOTO 16 (cliché : JYM) : Poa sp. (Poaceae), autre petite graminée.
PHOTO 17 (cliché : JYM) : "rose de l'Aorai" (Rosa sp., Rosaceae) plantée au refuge de Fare Ata vers 1800 m d'altitude.
PHOTO 18 (cliché : JYM) : glissement de terrain récent situé sous la crête sommitale.
PHOTO 19 (cliché : JYM) : recolonisation d'un glissement de terrain sous la crête sommitale, observé dès décembre 2006, par la graminée introduite envahissante Melinis minutiflora (Poaceae) et l'herbacée dresséeConyza bonariensis (Asteraceae), deux espèces pionnières héliophiles.
PHOTO 20 (cliché : JYM) : coucher de soleil derrière l'île de Mo'orea, située à une vingtaine de km de Tahiti, et vue sur la ville de Papeete.
10-12 avril 2012 : Sortie terrain plateau Toovii, Nuku Hiva (Marquises nord)
Evaluation préliminaire de l'impact de l'incendie ayant ravagé pendant cinq jours, entre le 22 et le 27 février 2012, plus de 380 hectares de forêt humide de moyenne altitude (entre 750 et 800 m) sur le plateau de Toovii (ou "Tovi'i", île de Nuku Hiva, groupe nord des Marquises) au lieu dit "Moku Toto", avec Harold HAGEL et Jean-Pierre MALET du Service du Développement Rural des Marquises et Jean-François BUTAUD, consultant privé en foresterie et botanique.
PHOTO 1 (cliché : JYM) : vue sur la baie et le village de Aakapa situés sur la côte nord de l'île de Nuku Hiva à partir du rebord du plateau de Toovii où les flammes de l'incendie se sont arrêtées...
PHOTO 2 (cliché : JYM) : forêt incendiée avec de grands Pandanus tectorius (Pandanaceae) carbonisés.
PHOTO 3 (cliché : JYM) : Forêt incendiée de Moku Toto et au second plan vue sur le mont Oomu (1170 m d'altitude) et la crête sommitale dominant le plateau de Toovii où subsiste une "forêt de nuages" particulièrement riche en espèces endémiques et dont seules les basses pentes ont été brûlées.
PHOTO 4 (cliché : JYM) : Souche d'un gros arbre indigène ou endémique entièrement brûlé et mort.
PHOTO 5 (cliché : JYM) : Manchon de mousse partiellement brûlé avec la petite fougère indigène épiphyte Selliguea plantaginea (syn. S. feeioides, Polypodiaceae). Les épiphytes (notamment les bryophytes et les ptéridophytes) ont été certainement le groupe de plantes les plus touchées par l'incendie car incapables de se régénérer par racine souterraine.
PHOTO 6 (cliché : JYM) : Phyllanthus pacificus (Phyllanthaceae), petit arbrisseau endémique des Marquises est l'une des espèces ayant été particulièrement touchées par l'incendie.
PHOTO 7 (cliché : JYM) : Une des rares fougères arborescentes Alsophila tahitensis (syn. Cyathea affinis, Cyatheaceae) ayant été épargnée par les flammes...
PHOTO 8 (cliché : JYM) : Inflorescence de Cyrtandra thibaultii (Gesneriaceae), arbuste endémique du groupe nord des Marquises (Nuku Hiva et Ua Pou), dont quelques individus situés dans les ravins profonds et humides ont survécu à l'incendie.
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Charançon endémique Rhyncogonus sp. (Coleoptera Curculionidae) réfugié sur feuilles de l'arbre endémique Weinmannia parviflora var. marquesana (Cunoniaceae).
PHOTO 10 (cliché : JYM) : Carpophage des Marquises Ducula galeata (Columbidae, "upe" en marquisien) endémique de Nuku Hiva observé dans la forêt incendiée. Les sites de nidification et d'alimentation de ce gros pigeon frugivore menacé de disparition ("Endangered" selon la Liste Rouge de l'UICN) ont été probablement détruits.
PHOTO 11 (cliché : JYM) : Bosquet isolé au milieu de la zone incendiée où la rousserolle des Marquises Acrocephalus mendanae ("komako" en marquisien) et le ptilope endémique des Marquises Ptilinopus dupetithouarsii ("kuku") ont trouvé refuge. Ces "îlots" préservés des flammes pourront servir de "source" pour la recolonisation progressive des zones brûlées par des espèces végétales et animales.
PHOTO 12 (cliché : JYM) : Limite de la zone incendiée avec la forêt originelle, une formation ouverte avec les arbres indigènes Metrosideros collina (Myrtaceae), Wikstroemia coriacea (Thymelaeaceae), Pandanus tectorius,Cyclophyllum barbatum (Rubiaceae), Crossostylis biflora (Rhizophoraceae) et les espèces endémiques Cyathea affinis, Phyllanthus marchionicus (Pyllanthaceae), Vaccinium cereum (Ericaceae) et un sous-bois dominé par la fougère indigène Dicranopteris linearis (Gleicheniaceae), témoignant vraisemblablement d'une perturbation ancienne (incendie ?) antérieure aux plantations forestières datant des années 1970.
PHOTO 13 (cliché : JYM) : Tâche de végétation au milieu de la zone încendiée, sorte de "kipuka" (terme utilisé pour décrire les îlots de végétation épargnés par les coulées de lave aux îles Hawaii) avec un mélange de fougères indigènes (Dicranopteris linearis, Nephrolepis hirsutula, Blechnum sp.) et d'herbacées introduites naturalisées comme Cyperus polystachyos (syn. Pycreus polystachyos, Cyperaceae) ou Sphagneticola trilobata(syn. Wedelia trilobata, Asteraceae).
PHOTO 14 (cliché : JYM) : Jeune fronde de Dicranopteris linearis (Gleicheniaceae), fougère indigène pionnière, colonisatrice efficace de zones incendiées.
PHOTO 15 (cliché : JYM) : Rejets de souche de Phyllanthus marchionicus (syn. Glochidion marchionicum,Phyllanthaceae), petit arbre endémique des Marquises. Certaines espèces ligneuses semblent être pré-adaptées pour résister à des perturbations naturelles ou anthropiques comme les feux (voir http://jymeyer.over-blog.com/pages/2011_1721_juillet_Sortie_terrain_mont_Fairurani_Moorea_Societe-696447.html) témoignant d'une certaine "résilience" des forêts primaires.
PHOTO 16 (cliché : JYM) : Inflorescence de Trimenia nukuhivensis (Trimeniaceae), petit arbre endémique de Nuku Hiva et Ua Pou dont les populations ont été fortement impactées par l'incendie.
PHOTO 17 (cliché : JYM) : Fruit et graines à "parachute" d'Asclepias physocarpa (syn. Gomphocarpus physocarpus, Asclepiadaceae), une "mauvaise herbe" capable d'envahir rapidement les zones ouvertes ou perturbées. La colonisation du site incendié par d'autres herbacées introduites naturalisées comme Conyza bonariensis, Emilia sonchifolia (Asteraceae) et les graminées Melinis minutiflora et Paspalum spp. est à prévoir.
PHOTO 18 (cliché : JYM) : Les bovins, s'ils sont laissés en liberté sur le plateau de Toovii, pourront compromettre la régénération naturelle de la forêt et favoriser la prolifération de plantes introduites envahissantes qu'ils disséminent activement.
25-28 avril 2012 : Pacific Islands Species Forum, Honiara (îles Salomon) & field-trip Botanical Garden
Invitation à participer au "Pacific Islands Species Forum" à Honiara, capitale des îles Salomon ("Solomon Islands") située dans l'île de Guadalcanal, organisée du 25 au 27 avril par le bureau régional de l'Union mondiale pour la Nature (UICN) en Océanie, BirdLife International et le gouvernement salomonais (http://www.iucn.org/about/union/secretariat/offices/oceania/oro_getinvolved/speciesforum/). Cette conférence, la première en son genre dans le Pacifique, avait pour objectifs principaux d'évaluer le statut actuel des espèces menacées (principalement les plantes vasculaires, reptiles, amphibiens, oiseaux, mammifères, mollusques et quelques groupes d'insectes), de faire le bilan des actions menées pour la sauvegarde de ces espèces ("success stories") et d'identifier les enjeux présents et futurs. Elle a aussi rappelé les "Objectifs d'Aichi" du Plan Stratégique de la Conservation de la Biodiversité 2011-2020 (définis lors du 10ème COP de la CBD, Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique, qui s'est tenue à Nagoya au Japon en octobre 2010), notamment le "Target 12" sur les extinctions d'espèces(http://www.cbd.int/sp/targets/) et d'émettre des propositions et recommandations pour la Conférence des Nations Unies pour le Développement Durable ("Rio+20") qui se tiendra à Rio de Janeiro en juin 2012 (http://www.uncsd2012.org/rio20/index.html).
PHOTO 1 (cliché : JYM). Les quelques 70 participants, scientifiques, gestionnaires des milieux, membres de gouvernements et d'ONG en provenance des différents pays et territoires du Pacifique.
PHOTO 2 (cliché : JYM). Présentation de Simon STUART, "Chair of the IUCN Species Survival Commission" (SSC) comprenant environ 8000 membres, sur le statut de conservation des espèces dans la région du Pacifique, notamment celles considérées menacées à l'échelle globale et inscrites dans les Listes Rouges ("Red Lists").
PHOTO 3 (cliché : JYM). Présentation par Tammy DAVIES, étudiante en thèse de doctorat à l'Université de St Andrews au Royaume Uni, d'une étude associant à la fois données environnementales et socio-économiques sur l'île de Makira aux Salomon (http://www.ruffordsmallgrants.org/rsg/projects/tammy_davies) faisant l'objet de déforestation illégale, principale menace sur la biodiversité de cet archipel mélanésien.
PHOTO 4 (cliché : JYM). Présentation de Ana TIRAA-PASSFIELD du PROE/SPREP et représentant l'association de protection de l'environnement " Te Ipukarea Society" aux îles Cook (http://ipukarea.blogspot.com/).
PHOTO 5 (cliché : JYM). Vicki FUNK, botaniste au Smithsonian Institution de Washington détachée à l'University of Hawaii à Honolulu, présentant l'intérêt et les inter-relations des bases de données floristiques, listes d'espèces, flores et collections de musée.
PHOTO 6 (cliché : JYM). Helen PIPPARD "Species Officer" à l'IUCN-Oceania et "Regional Focal Point for Oceania", organisatrice de la conférence.
PHOTO 7 (cliché : JYM). Danseurs de l'île de RENNELL, une enclave polynésienne située au sud des îles Salomon, classée en 1998 comme site culturel au Patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO (http://whc.unesco.org/en/list/854).
PHOTO 8 (cliché : JYM). Forêt tropicale humide de basse altitude dans le jardin botanique de Honiara ("Honiara Botanical Gardens"), une enclave forestière de 39 ha située dans un vallon entre la prison ("Rove Prison") et les lotissements des crêtes de Lengakiki et Tasahe. Les arbres dominants (et exploités !) sont Canarium indicum(Burseraceae), Pometia pinnata (Sapindaceae), Intsia bijuga (Fabaceae), Vitex cofassus (Verbenaceae),Terminalia brassii (Combretaceae), Calophyllum spp. (Clusiaceae), Syzygium spp. (Myrtaceae), Ficus spp. (Moraceae, avec plus de 100 espèces aux îles Salomon) et Gyrocarpus americanus (Hernandiaceae).
PHOTO 9 (cliché : JYM). Le jardin botanique a été créé par le célèbre botaniste et phyto-écologue Timothy C. WHITMORE en 1962 et héberge l'herbier des îles Salomon dont le bâtiment a été endommagé lors de la "crise ethnique" de 2000 et dont les quelques 30 000 spécimens ont été transférés à l'herbier de l'University of the South Pacific à Suva (Fidji). Le conservateur de l'herbier et directeur actuel du jardin botanique est Myknee SIRIKOLO.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Fruits de l'une des 5 espèces de Polyscias (Araliaceae) indigènes et endémiques répertoriées aux îles Salomon (selon HANCOCK & HENDERSON, 1988).
PHOTO 11 (cliché : JYM). Inflorescence d'un Ixora sp. (Rubiaceae), petit arbre de sous-bois ombragé des forêts humides.
PHOTO 12 & 13 (cliché : JYM). Hydnophytum formicarum (Rubiaceae), plante épiphyte myrmécophile (myrmécophyte ou "ant-plant") en raison de ses tiges renflées à la base servant de nid pour les fourmis. L'invasion des forêts des îles Salomon par la petite fourmi de feu Wasmannia auropunctata (comme observée ici sur les fruits verts et mûrs) a probablement des impacts importants sur les communautés de fourmis indigènes et endémiques.
PHOTO 14 (cliché : JYM). Fougère terrestre Tectaria sp., l'une des 10 espèces présentes aux îles Salomon, formant des couverts denses en sous-bois.
PHOTO 15 (cliché : JYM). Papillons diurnes se nourissant de la sève d'un tronc d'arbre entaillé.
PHOTO 16 (cliché : JYM). Rebecca STIRNEMANN, doctorante à Massey University en Nouvelle-Sélande sur l'écologie du Mao (ou Ma'o Ma'o) Gymnomyza samoensis endémique des îles Samoa (et éteint dans l'île de Tutuila aux Samoas américaines voisines) (http://www.ruffordsmallgrants.org/rsg/projects/rebecca_stirnemann).
PHOTO 17 (cliché : JYM). Plantules de Spathodea campanulata (Bignonicaeae). Le tulipier du Gabon est abondamment naturalisé et fait partie avec Broussonetia papyfera (Moraceae) et Samanea saman (Fabaceae) des principales plantes "envahissantes" dans les zones anthropisées et les forêts dégradées.
PHOTO 18 (cliché : JYM). Troncs d'arbres en vente au marché d'Honiara. La déforestation commerciale ("logging") ou illégale est la principale menace pour les forêts des îles Salomon, associée à l'industrie minière.
PHOTO 19 (cliché : JYM). Habitant de Honiara chassant au lance-pierre les chauve-souris frugivores dans le jardin botanique !