Sorties sur le terrain avec l'entomologiste Nikolai TATARNIC (Western Australian Museum & University of Western Australia) et son étudiant Luke HOLMAN (Australian National University, Canberra) pour étudier les interactions entre deux espèces de Coridromius (Hemiptera: Miridae) endémiques de Tahiti et leur comportement reproductif très particulier (mimétisme sexuel et insemination traumatique !), un projet de recherche financé par une bourse du "National Geographic Society" (voir les pages du blog "Explorer"s Journal" http://newswatch.nationalgeographic.com/2014/03/10/the-violent-sex-lives-of-tahitian-bugs/
et http://newswatch.nationalgeographic.com/2014/04/09/bug-catching-it-aint-easy/).
Photo 1 (cliché : JYM) : vue de la côte sud est et sud ouest de Tahiti Nui, de l'isthme et du plateau de Taravao (Tahiti Iti) à partir de la crête menant au mont Atara vers 950 m d'altitude, avec en contrebas (à droite sur la photo) le lac artificiel de Vaiufaufa situé vers 600 m où l'espèce endémique Coridromius taravao a été découverte en 2011 (TATARNIC & CASSIS, 2013. European Journal of Taxonomy 35:1-24, http://www.europeanjournaloftaxonomy.eu/index.php/ejt/article/viewFile/157/179).
Photo 2 (cliché : JYM) : Nik & Luke et le "fidèle compagnon" des sorties de terrain depuis 2004 (4x4 Land Rover Defender 90 Tdi, châssis court) à la fin de la piste menant au sentier du captage de la cascade Haoma, vers 825 m d'altitude.
Photo 3 (cliché : JYM) : Metrosideros collina (Myrtaceae), grand arbre indigène pouvant atteindre 20 m, émergent en forêt de nuages sur le plateau situé sous le mont Atara (1197 m), et plante-hôte de Coridromius taravao.
Photo 4 (cliché : JYM) : collecte des insectes par "battage" des branches et capture dans un filet à papillon ("Beating & Netting"), une technique d'échantillonnage n'ayant pas changé depuis plus de trois siècles !
Photo 5 (cliché : JYM) : vue du plateau Tamanu (ou Tetamanu) dans la vallée de Punaru'u à partir de la crête sommitale du Mont Marau vers 1450 m d'altitude, avec au premier plan le petit arbre Meryta lanceolata (Araliaceae) endémique de la Société.
Photo 6 (cliché : JYM) : Luke & Nik prospectant la crête étroite menant au Diadème, en maquis sommital dominé par les fougères indigènes Dicranopteris linearis et Gleichenia longissima avec plus rarement Sticherus tahitensis (Gleicheniaceae).
Photo 7 (cliché : JYM) : battage des feuilles et fleurs de l'arbre endémique Weinmannia parviflora (Cunoniaceae) en haut à gauche et de l'arbre indigène Omalanthus nutans (Euphorbiaceae) en bas à droite, deux autres espèces-hôte des insectes du genre Coridromius.
Photo 8 (cliché : JYM) : inflorescence pendante de Boehmeria virgata (Urticaceae), arbuste à petit arbre indigène dans le Pacifique sud, observé ici sur crête sommitale vers 1450 m.
Photo 9 (cliché : JYM) : liane herbacée Zehneria tahitensis (syn. Z. grayana var. grayana, Cucurbitaceae) avec boutons floraux en station sous-crêtale vers 1430 m. Cette espèce endémique découverte pour la première fois à Tahiti en 1769 par BANKS et SOLANDER lors du premier voyage de James COOK à basse altitude, vers 300 m (DE WILDE & DUYFJES, 2006. Blumea 51: 1-88), est aujourd'hui rarement observée en forêt de nuages.
Photo 10 (cliché : JYM) : inflorescence de Psychotria marauensis (Rubiaceae), arbuste à petit arbre endémique des massifs de la côte nord-ouest de Tahiti entre 800 et 1500 m d'altitude.
Photo 11 (cliché : JYM) : forêt mésophile sur crête ensoleillée en bordure du sentier du Belvédère menant au mont Aora'i vers 600 m d'altitude, avec les arbres indigènes Fagraea berteroana (Loganiaceae), Metrosideros collina (Myrtaceae), Rhus taitensis (Anacardiaceae) et Xylosma suaveolens (Salicaceae, ex-Flacourtiaceae) envahie par les petits arbres introduits Spathodea campanulata et Tecoma stans (Bignoniaceae), Schinus terebinthifolius (Anacardiaceae) et l'arbuste épineux Lantana camara (Verbenaceae).
Photo 12 (cliché : JYM) : Nik collectant les deux espèces Coridromius taravao et C. tahitiensis trouvées en "sympatrie" dans un arbre mâle de Schinus terebinthifolius (Anacardiaceae, "Brazilian Pepper") en pleine floraison. Cette espèce introduite en 1927 au jardin botanique H. SMITH à Papeari, naturalisée mais encore très peu commune à Tahiti, constitue une plante-hôte secondaire ou de substitution pour les espèces tahitienne ainsi que pour C. norfolkensis endémique de Norfolk Island au large de l'Australie.
Photo 13 (cliché : JYM) : grande fougère Microsorum x maximum (Polypodiaceae) endémique des îles de la Société, caractérisée par ses frondes dressées dépassant 1,5 m de hauteur, observée ici en tâches en sous-bois ombragé de forêt naturelle mésophile jusqu'à 600 m (obs. pers.).
Photo 14 (cliché : JYM) : fruits vert et mûr de Jossinia (syn. Eugenia) reinwardtiana (Myrtaceae), arbrisseau à arbuste indigène dans le Pacifique, rare en sous-bois de forêt mésophile envahie par Tecoma et Lantana.
Photo 15 (cliché : JYM) : Adiantum hispidulum var. pubescens (Adiantaceae ou Pteridaceae), variété endémique de Nouvelle-Zélande, Norfolk, Lord Howe, Kermadec et îles du Pacifique (FLORENCE, en prép.) d'une espèce paléotropicale (Afrique, Océan Indien, Asie, Australie), souvent saxicole, trouvée du niveau de la mer à plus de 1000 m d'altitude, observée ici en forêt mésophile entre 500 et 600 m.
Photo 16 (cliché : JYM) : Ardisia elliptica (syn. A. humilis, Myrsinaceae), arbuste à petit arbre introduit envahissant dans les îles de Tahiti et Ra'iatea, également présent à Mo'orea, observé ici vers 530 m d'altitude en bordure de ravin humide.
Photo 17 (cliché : JYM) : tube et "aspirateur à bouche" contenant des inflorescences mâles de Schinus terebinthifolius et des individus de Coridromius tahitiensis, espèce décrite en 2008 avec 20 autres espèces d'Afrique, d'Asie, d'Australie et des îles du Pacifique (TATARNIC & CASSIS, 2008. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. 315: 1-95, http://www.bioone.org/doi/abs/10.1206/315.1)
Photo 18 (cliché : N. TATARNIC) : Coridromius tahitiensis femelle et mâle à gauche et C. taravao femelle et mâle à droite, mimétiques avec le mâle de C. tahitensis, permettant ainsi d'éviter des accouplements inter-spécifiques (et traumatiques !) chez ces deux espèces vivant en sympatrie.