Fin de la série de mesures prises dans les 10 parcelles permanentes (10x10 m) installées à Tahiti le long d'un gradient altitudinal (600, 900, 1000, 1200 et 1300 m) pour l'étude et le suivi de la régénération des espèces ligneuses indigènes, endémiques et introduites naturalisées ou envahissantes, en collaboration avec Méryl JORDAN, étudiante en Master 2 à l'Université de Montpellier 2 en stage pendant 10 mois à la Délégation à la Recherche de la Polynésie française.
Photo 1 (cliché : JYM) : arc-en-ciel au dessus de la haute vallée de Hamuta (commune de Pirae, nord-ouest de l'île de Tahiti Nui), encore embrûmée après une averse de fin d'après-midi, observé vers 900 m à partir du sentier menant du Belvédère (vers 600 m) au refuge de Fare Mato (vers 1400 m).
Photo 2 (cliché : JYM) : inflorescence sphérique de Neonauclea forsteri (Rubiaceae), grand arbre indigène dominant dans les forêts hygrophiles de basse et moyenne altitude, observé jusqu'à 1000 m d'altitude sur l'île de Tahiti.
Photo 3 (cliché : JYM) : abeille domestique Apis mellifera (Hymenoptera, Apidae) visitant les fleurs épanouies d'une inflorescence mâle de Weinmannia parviflora (Cunoniaceae), un arbre endémique dominant dans les forêts ombrophiles d'altitude de Tahiti, observé entre 800-900m sur la côte ouest de Tahiti Nui jusqu'aux plus hauts sommets.
Photo 4 (cliché : JYM) : fleurs de Leptecophylla (syn. Cyathodes, Styphelia) tameiameiae var. tameiameiae (Epacridaceae ou Ericaceae), arbrisseau indigène (îles de la Société et Hawai) trouvé à partir de 900 m à Tahiti, dont la limite haute de sa répartition altitudinale se chevauche avec celle basse de L. pomarae, endémique de Tahiti et Moorea, caractéristique de la végétation subalpine et trouvé jusqu'aux plus hauts sommets de Tahiti. La distinction entre les deux taxons est faite sur la taille du style par rapport à l'ovaire (GRANT et al., 1974).
Photo 5 (cliché : JYM) : sous-bois de la forêt ombrophile d'altitude ou "forêt de nuages" vers 1300 m d'altitude, caractérisé par une abondance de fougères indigènes et endémiques et avec de rares miconia Miconia calvescens (Melastomataceae) en limite haute de son aire de répartition à Tahiti.
Photo 6 (cliché : JYM) : invasion par la ronce introduite Rubus rosifolius (Rosaceae) en sous-bois de forêt perturbée et semi-ouverte, réduisant fortement la régénération des plantes indigènes et endémiques.
Photo 7 (cliché : JYM) : plantule d'Alstonia costata (Apocynaceae), grand abre indigène, majoritairement observé en épiphyte sur stipe "moussu" de fougère arborescente Cyathea affinis (Cyatheaceae).
Photo 8 (cliché : JYM) : plantule de Coprosma taitensis (Rubiaceae), arbre endémique des îles de la Société commun en "forêt de nuages" et au comportement pionnier.
Photo 9 (cliché : JYM) : jeune plantule d'Ophiorrhiza tahitensis (Rubiaceae), arbrisseau endémique de Tahiti au tempérament plus "sciaphile" (tolérant à l'ombre), sur stipe de fougère arborescente.
Photo 10 (cliché : JYM) : rares plantules de Miconia calvescens (Melastomataceae), arbre introduit extrêmement envahissant dont la régénération est inhibée par un champignon pathogène introduit comme agent de lutte biologique.
Photo 11 (cliché : JYM) : lichen encroûtant aux "apothécies" (structures reproductives sexuées) en forme de cupules.
Photo 12 (cliché : JYM) : chablis causé par la chute d'un grand tulipier du Gabon Spathodea campanulata (Bignoniaceae) en forêt secondaire vers 950 m d'altitude, phénomène fréquent après la saison des pluies et modifiant la dynamique forestière naturelle en favorisant la colonisation par des espèces introduites naturalisées.
Photo 13 (cliché : JYM) : touffes denses de l'herbe envahissante Melinis minutiflora (Poaceae), originaire d'Afrique et introduite comme plante fourragère, en pleine floraison en bordure de sentier et sur talus.