Sortie au sommet du mont Marau avec Tehani JUVENTIN, en stage de Licence des Sciences de la Vie et de la Terre à l'Université de la Polynésie française portant sur une étude de la variation morphologique de l'arbre indigène Metrosideros collina (Myrtaceae) en fonction de l'altitude, et pour y installer des capteurs de température et d'humidité dans le cadre du programme de recherche "Poly-Spathodea" mené en collaboration avec Sébastien LARRUE (Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand).
Photo 1 (cliché : JYM) : crête sommitale du mont Marau situé entre 1400 et 1490 m d'altitude, avec vue sur les monts Aora'i (au second plan) et Orohena (au troisième plan) et du Diadème ("Tara o Mai'ao"). La végétation du massif du Marau, site facilement accessible grâce à une route construite dans les années 70, est fortement anthropisée comparée à celle de l'Aora'i et l'Orohena qui constituent des sites plus favorables pour étudier les impacts potentiels du changement climatique sur la biodiversité terrestre de montagne.
Photo 2 (cliché : JYM) : Tehani sur la crête située en contrebas de l'antenne de réception de "France-Télécom" construite en 1977, en formation végétale naturelle de "maquis sommital" dominé par les arbres et arbustes indigènes et endémiques Weinmannia parviflora (Cunoniaceae), Ilex anomala (Aquifoliaceae), Alstonia costata (Apocynaceae), Metrosideros collina (Myrtaceae) avec Coprosma taitensis (Rubiaceae), Vaccinium cereum (Vacciniaceae), Alyxia stellata (Apocynaceae) et la fougère arborescente Cyathea affinis (Cyatheaceae), et de rares Fuchsia cyrtandroides (Onagraceae), Geniostoma rupestre (Loganiaceae), Myrsine sp. (Myrsinaceae), Reynoldsia verrucosa (Araliaceae), Wikstroemia coriacea (Thymelaeaceae) et Psychotria marauensis (Rubiaceae), et envahie par endroit par l'arbuste épineux Lantana camara (Verbenaceae).
Photo 3 (cliché : JYM) : tulipier du Gabon Spathodea campanulata (Bignoniaceae) en fleurs, observé à 1430 m en formation sous-crêtale, soit l'altitude la plus haute observée sur l'île de Tahiti pour cette arbre introduit envahissant déclaré "espèce menaçant la biodiversité en Polynésie française".
Photo 4 (cliché : JYM) : inflorescence de Mucuna platyphylla (Fabaceae), liane ligneuse indigène trouvée à Tahiti jusqu'à 1400 m d'altitude sur le mont Marau en zone ouverte de crête, mais ne fructifiant apparemment pas.
Photo 5 (cliché : JYM) : Leucaena leucocephala (Mimosaceae), petit arbre introduit et naturalisé en bordure de route vers 1400 m où il fructifie abondamment, une altitude inhabituelle pour cette espèce particulièrement envahissante dans les zones sèches de basse altitude en Polynésie française.
Photo 6 (cliché : JYM) : recolonisation progressive par la grande fougère terrestre indigène Marattia salicina (Marattiaceae) d'une trouée effectuée dans la forêt de nuages en 2009 par un "défrichage" vers 1100 m d'altitude, jouant ainsi le rôle "d'espèce cicatrisante" ou cicatricielle de zone ouverte.
Photo 7 (cliché : JYM) : petit escargot arboricole endémique Partula otaheitana (Partulidae) sur feuille de Psychotria speciosa (Rubiaceae) en fruits verts, deux espèces endémiques de Tahiti, menacées de disparition et légalement protégées en Polynésie française.
Photo 8 (cliché : JYM) : herbacée indigène Elatostema sessile (Urticaeae) aux feuilles fortement attaquées par un insecte phytophage en sous-bois de forêt de nuages vers 1100 m d'altitude. L'impact de l'herbivorie par des insectes sur la régénération des plantes indigènes ou endémiques reste encore documentée en Polynésie française.
Photo 9 (cliché : JYM) : découverte d'une petite population de Sclerotheca arborea (Campanulaceae) aux fleurs à calice à longs lobes, arbuste endémique de Tahiti menacé de disparition, en formation sous-crêtale vers 1400 m d'altitude soit la "station" la plus haute connue du mont Marau.