29 août-4 septembre 2011 : Mission monts Temetiu (Hiva Oa) et Oave (Ua Pou), Marquises
Mission avec le botaniste Ravahere TAPUTUARAI sur deux des plus hauts sommets des Marquises (le mont Temetiu à Hiva Oa, 1276 m, et le mont Oave à Ua Pou, 1203 m) pour la collecte d'échantillons de plantes endémiques appartenant aux genres Melicope (Rutaceae), Alyxia (Apocynaceae) et Wikstroemia (Thymelaeaceae), dans le cadre d'un programme de recherche ethno-botanico-pharmaco-chimique intitulé "Patrimoine biologique des Marquises" (financé par le contrat de projet Etat-Polynésie française 2009-2010) mené par l'IRD et l'Université de Polynésie française.
PHOTO 1 (cliché : JYM). Vue du mont Temetiu, plus haut sommet des Marquises, depuis le village principal d'Atuona. Il s'agissait de la septième ascension de la crête sommitale, après la première effectuée en août 1995 avec les botanistes et collecteurs Steve PERLMAN et Ken WOOD (National Tropical Botanical Garden, Kauai, Hawaii) guidé par Rogatien "Peahi" PETERANO (anciennement au Service du Développement Rural), celle de février 2000 avec le naturaliste Jean-Pierre LUCE et l'ornithologue Jean-Claude THIBAULT, de septembre 2002 seul, celle de janvier 2003 avec Teiki RICHMOND (anciennement au Service du Développement Rural) et les botanistes David LORENCE, Liloa DUNN, Steve PERLMAN et Ken WOOD (NTBG) et Jonathan PRICE (University of Hawaii), celle d'août 2007 avec Ravahere TAPUTUARAI et les entomologistes Elin CLARIDGE, Curtis EWING et David HEMBRY (UC Berkeley), et enfin celle d'octobre 2010 avec Ravahere TAPUTUARAI et le chimiste Nicolas INGERT (Unversité de Polynésie française).
PHOTO 2 (cliché : JYM). Melicope hivaoaensis (Rutaceae), petit arbuste à arbrisseau endémique des îles de Hiva Oa et Tahuata, caractérisé par ses fleurs quasi-sessiles, essentiellement trouvé sur les crêtes exposées et ventées en forêt de nuages.
PHOTO 3 (cliché : JYM). Melicope perlmanii aux inflorescences plus développées, extrêmement rare en vallon humide abrité vers 1200 m d'altitude.
PHOTO 4 (cliché : JYM). Fruits verts et mûrs de la liane ligneuse Alyxia stellata (Apocynaceae), peu commune sur la crête sommitale entre 1000 et 1200 m d'altitude.
PHOTO 5 (cliché : JYM). Fruits mûrs de Psychotria gagneorum (Rubiaceae), petit arbre endémique de Hiva Oa rare dans les vallons humides en formation sous-crêtale.
PHOTO 6 (cliché : JYM). Sous-bois de forêt envahie par le "faux-pistachier" Syzygium cumini (Myrtaceae), grand arbre introduit dans l'archipel au 19ème siècle, avec Cheirodendron bastardianum (Araliaceae).
PHOTO 7 (cliché : JYM). Petite orchidée Microtatorchis sp. en épiphyte sur tige de Scaevola (Goodeniaceae).
PHOTO 8 (cliché : JYM). Escargot arboricole Samoana sp. (Partulidae) endémique de Hiva Oa devenu extrêmement rare en forêt de nuages.
PHOTO 9 (cliché : JYM). Dégâts causés par les cochons "sauvages" (ou féraux) autour d'un Scaevola marquesensis(Goodeniaceae) endémique des Marquises.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Vue des pitons phonolitiques de Poumaka (à gauche) et Poutetainui (à droite) sur l'île de Ua Pou à partir d'une des crêtes montant au mont Oave, au coucher de soleil.
PHOTO 11 (cliché : JYM). Inflorescence de Scaevola subcapitata (Goodeniaceae), arbuste endémique des Marquises.
PHOTO 12 (cliché : JYM). Rousserole des Marquises Acrocephalus mendanae sur Scaevola à 830 m d'altitude.
PHOTO 13 (cliché : JYM). Psychotria uapoensis (Rubiaceae), arbuste endémique de Ua Pou, extrêmement rare en crête sommitale vers 895 m d'altitude, avec Apetahia longistigmata (Campanulaceae).
PHOTO 14 (cliché : Ravahere TAPUTUARAI). JYM prospectant une crête abrupte à liane ligneuse Freycinetia impavida (Pandanaceae) et de rares Scaevola subcapitata (Goodeniaceae) et Reynoldsia marchionica (Araliaceae) menant sous le sommet du mont Oave, vers 900 m d'altitude.
PHOTO 15 (cliché : JYM). Inflorescence de Weinmannia parviflora var. marquesana (Cunoniaceae), arbre endémique des Marquises commun entre 700 et 1000 m d'altitude.
PHOTO 16 (cliché : JYM). Colonie de fourmis Technomyrmex sous feuille d'Ixora uapoensis (Rubiaceae), arbuste à petit arbre endémique de Ua Pou, vers 700 m d'altitude.
11-16 septembre 2011 : XIII International Symposium on Biological Control of Weeds, Waikoloa, Hawai'i (USA) & field-trip across island
Participation à la "XIII International Symposium on Biological Control of Weeds" ayant réuni à Waikoloa, situé sur la côte ouest de l'île de Hawai'i' ("Big island"), environ 250 spécialistes de la lutte biologique contre les mauvaises herbes et les plantes envahissantes dans le monde (http://isbcw2011.uhhconferencecenter.com/). La précédente édition de cette conférence qui se tient tous les 4 ans s'était tenue à La Grande Motte près de Montpellier (France).
PHOTO 1 (cliché : JYM). L'hotel "Marriott Resort" où s'est déroulé la conférence est situé dans la Baie de Anaeho'omalu à proximité de mares anchialines restaurées et protégées ("anchialine ponds" http://biology.usgs.gov/pierc/Plants,_Insects_%26_Ecosystems/Anchialine_pools.pdf), l'un des écosystèmes d'eau douce le plus menacé aux îles Hawai'i. Sa plage est également régulièrement fréquentée par des tortues marines Chelonia mydas !
PHOTO 2 (cliché : JYM). Présentation des pathogènes et nématodes attaquant Miconia calvescens dans sa zone d'origine en Amérique tropicale et utilisés commes agents de lutte biologique comme Colletotrichum gloeosporioides f.sp. miconiae par le phytopathologue Robert BARRETO (Universidad Federal de Viçosa, Brésil).
PHOTO 3 (cliché : JYM). Parmi les ateliers de travail en soirée, celui dédié aux "Best management Practices for Communication" et la gestion des conflits d'intérêt a été animé par Darcy OISHI (Hawaii Department of Agriculture, Hilo) et Keith WAGNER (Santa Clara University) et par un panel international d'experts en provenance d'Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, Brésil...et Polynésie française.
PHOTO 4 (cliché : JYM). Présentation par Flint HUGHES (USGS) sur l'invasion de Albizia moluccana (syn. Paraserianthes falcataria) aux îles Hawai'i. L'élimination de 1500 arbres en bordure d'autoroute sur l'île de Kaua'i a coûté 1 millions de dollars US !
PHOTO 5 (cliché : JYM). Sortie sur le terrain avec un arrêt dans le "kipuka" (zone de végétation encerclée par des coulées de lave récentes) de Pu'u Huluhulu.
PHOTO 6 (cliché : JYM). Invasion du sous-bois de la forêt à Acacia koa (Fabaceae), grand arbre endémique des îles Hawaii, par la liane introduite Delairea odorata ("Cape ivy" syn. Senecio mikanioides, Asteraceae).
PHOTO 7 (cliché : JYM). Fruit de Sicyos sp. (Cucurbitaceae), une liane endémique en compétition avec les espèces introduites envahissantes.
PHOTO 8 (cliché : JYM). Verbascum thapsus (Scrophulariaceae), une herbacée adventice ("mauvaise herbe") naturalisée sur le coulées de lave.
PHOTO 9 (cliché : JYM). Le chardon épineux Cirsium arvense (Asteraceae) est devenu envahissant comme l'arbuste épineux Ulex europaeus (Fabaceae qui fait l'objet d'un programme de lutte biologique en Nouvelle-Zélande et aux îles Hawai'i.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Coprosma ernodeoides (Rubiaceae), appelé "kukaenene" en hawaiien, petit arbrisseau endémique capable coloniser les coulées de lave.
PHOTO 11 (cliché : JYM). Grand arbre endémique Erythrina sandwicensis (Fabaceae) appelé localement "wili wili" dont les pétioles de feuilles et les boutons floraux sont attaqués par la "Erythrina gall wasp" malgré l'introduction récente d'un parasitoïde comme agent de lutte biologique.
PHOTO 12 (cliché : JYM). Le "Hawaii Tropical Botanical Garden" jardin botanique privé localisé au dessus de la baie d'Onomea sur la côte sud-est de l'île près de Hilo est un site touristique très populaire.
PHOTO 13 (cliché : JYM). Forêt dense de Miconia calvescens (Melastomataceae) en bordure de route près du jardin botanique où il a été introduit dans les années 1960 !
PHOTO 14 (cliché : JYM). Fragments de rhizomes de Hedychium gardnerianum (Zingiberaceae) appelé localement "Kahiki ginger", grande herbacée extrêmement envahissante en sous-bois des forêts humides dans l'archipel hawaiien...en vente libre !
PHOTO 15 (cliché : JYM). Forêt dense monospécifique du palmier ornemental Archontophoenix alexandrae (Arecaceae) devenu envahissant aux îles Hawaii (http://li-an.fr/jyves/Meyer_et_al._2008_Palms.pdf).
PHOTO 16 (cliché : JYM). Les chutes "Akaka Falls" d'une hauteur d'environ 135 m.
PHOTO 17 (cliché : JYM). Invasion par la liane grimpante Thunbergia grandiflora (Acanthaceae).
PHOTO 18 (cliché : JYM). Invasion par la grande herbacée Hedychium coronarium (Zingiberaceae), autre plante introduite comme ornementale...
PHOTO 19 (cliché : JYM). L'entomogiste Pat CONANT (Hawaii Department of Agriculture, Hilo) avec des plants de Clidemia hirta et Melastoma sempternervium (syn. M. candidum, Melastomataceae), deux plantes envahissantes à Hawaii, attaqués par des insectes phytophages (respectivement le thrips Liothrips urichi, Phlaeotripidae, et les larves du papillon Rhyncopalpus brunellus, Noctuidae) et pathogènes introduits (Colletotrichum gloeosporioides f.sp. clidemiae) comme agents de lutte biologique.
29 septembre 2011 : Sortie terrain mont Matotea, Mo'orea (Société)
Ascension du mont Matotea (710 m), sommet situé sur la côte ouest - dite "sous le vent"- de Mo'orea, avec Ravahere TAPUTUARAI (consultant en botanique "MaNature"), Marie FOURDRIGNIEZ (consultante en écologie "BioConsulting"), Robin POUTEAU (doctorant à l'Université de Polynésie française) et de Tiffany LAITAME (étudiante titulaire d'un Master 2). Il s'agissait de la dernière sortie botanique de la "Plant Tax Team" - constituée lors du programme de recherche "Moorea Biocode" - afin de prospecter ce sommet dont les vallons et crêtes restaient encore inexplorés...
PHOTO 1 (cliché : JYM). Vue des monts Matotea (à gauche) et Vaiumete (à droite, 711 m) et des vallons sous-crétaux localisés entre les deux sommets à partir de la crête de Tafanio (465 m).
PHOTO 2 (cliché : JYM). Vallon "suspendu" sous la crête sommitale vers 700 m d'altitude, occupé par une forêt humide (dite hygrophile) de montagne dominée par les arbres indigènes Neonauclea forsteri (Rubiaceae) et Crossostylis biflora (Rhizophoraceae) avec les fougères arborescentes Cyathea spp. (Cyatheaceae) ; en second plan, vue sur le mont Tohi'e'a.
PHOTO 3 (cliché : JYM). Plantules de Sclerotheca forsteri (Campanulaceae), petit arbuste endémique de Tahiti et Moorea, découvertes vers 600 m d'altitude en sous-bois de forêt à Neonauclea forsteri, Ficus prolixa var. prolixa (Moraceae) et de rares Meryta lanceolata (Araliaceae) fortement envahie par miconia, avec en sous-bois quelques Macropiper latifolium (Piperaceae), et les orchidées terrestres Phaius terrestris et Malaxis resupinata.
PHOTO 4 (cliché : Ravahere TAPUTUARAI). Population d'une cinquantaine d'individus de l'orchidée terrestre indigène Moerenhoutia plantaginea, espèce protégée par la règlementation en Polynésie française, découverte en février 2010 par Ravahere.
PHOTO 5 (cliché : JYM). Sous-bois de forêt dense à Miconia calvescens (Melastomataceae) dont les feuilles des arbres en canopée (entre 12-14 m de hauteur) sont fortement attaquées par Colletotrichum gloeosporioides forma specialis miconiae, un champignon pathogène introduit comme agent de lutte biologique.
PHOTO 6 (cliché : JYM). Albizia moluccana (syn. Falcataria moluccana, Fabaceae), grand arbre introduit naturalisé sur les pentes et les crêtes à fougère indigène Dicranopteris linearis (Gleicheniaceae), une formation végétale témoignant d'incendies anciens.
PHOTO 7 (cliché : JYM). Fruits de Macaranga attenuata (Euphorbiaceae), petit arbre endémique de la Société, commun sur la crête reliant Tafanio à Matotea entre 350 et 600 m.
PHOTO 8 (cliché : JYM). Fleur de Dendrobium biflorum (Orchidaceae), l'une des quelques orchidées observées en épiphyte dans les formations végétales sur crête avec Bulbophyllum tahitense, Eria rostriflora et de très rares Taeniophyllum elegantissimum.
PHOTO 9 (cliché : JYM). Fourrés à petits arbres indigènes Dodonea viscosa (Sapindaceae) avec Commersonia batramia (Malvaceae) et Wikstroemia coriacea (Thymelaeaceae) et en sous-bois la grande graminée naturalisée Miscanthus floridulus (Poaceae), vers 400 m d'altitude.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Grands arbres Metrosideros collina (Myrtaceae) et bosquets à Casuarina equisetifolia (Casuarinaceae) sur crête rocheuse vers 490 m.
PHOTO 11 (cliché : JYM). Forme rabougrie du grand arbre indigène Fagraea berteroana (Loganiaceae) sur crête exposée avec de rares Myrsine fusca (Myrsinaceae) et Pandanus sp. (Pandanaceae).
PHOTO 12 (cliché : JYM). Fruits mûrs de Fagraea berteroana vraisemblablement attaqués par les rats
PHOTO 13 (cliché : JYM). Phyllanthus cf. taitensis (syn. Glochidion taitense, Phyllanthaceae, anciennement Euphorbiaceae) arbuste endémique de Tahiti et Moorea, île où il est extrêmement rare.
PHOTO 14 (cliché : JYM). Terrier de pétrel de Tahiti (Pseudobulweria rostrata) ou de puffin (Puffinus sp.) nichant sur la crête entre 450 et 550 m d'altitude. Un cadavre d'oiseau, victime de prédateurs (rats, chats, busards ?) a été trouvé au sol.
12-14 octobre 2011 : Mission plateau Temehani Rahi, Rai'atea (Société)
Mission de trois jours sur le plateau du Temehani Rahi à Rai'atea (Iles Sous Le Vent, archipel de la Société) avec Ravahere TAPUTUARAI (pyto-écologue, consultant privé "MaNature") et Tiffany LAITAME (étudiante sur un projet de thèse de doctorat à l'Université de Polynésie française) pour le suivi de la régénération de la végétation après différentes méthodes de lutte contre deux arbustes introduits envahissants, Chrysobalanus icaco (Chrysobalanaceae) et Rhodomyrtus tomentosa (Myrtaceae) réalisées par l'association de protection du patrimoine naturel et culturel de Raiatea "Tuihana" (http://tuihana.org/index.php) en 2010.
PHOTO 1 (cliché : JYM). Vue du campement situé dans la partie basse du plateau du Temehani Rahi, vers 450 m d'altitude, avec au premier plan les fourrés de l'arbuste Chrysobalanus icaco (appelé localement "cocoplum") devenu extrêmement envahissant sur le plateau.
PHOTO 2 (cliché : JYM). Fruits de C. icaco appelés également "pommes-icaque" ou "prunes du Brésil", introduit à Tahiti en 1922 par Harrison SMITH dans son jardin botanique à Papeari, collecté pour la première fois sur le Temehani Rahi en 1977 par la botaniste hawaiienne Betsy H. GAGNE et ayant progressé à partir des années 1980(cf. http://www.li-an.fr/jyves/Meyer_1998_Rapport_PostDoc_University_Hawaii.pdf).
PHOTO 3 (cliché : JYM). Ravahere et Tiffany estimant le recouvrement des espèces végétales (introduites naturalisées ou indigènes et endémiques) dans un des 9 quadrats (2 x 2 m) suivis de façon permanente dans chaque sous-parcelle traitée de 12 x 12 m. Les 18 parcelles d'étude (24 x 24 m) avaient été mises en place en 2008 avant les différents traitements.
PHOTO 4 (cliché : JYM). L'un des traitements consistait à percer la base du tronc des deux plantes envahissantes avec une perceuse électrique et d'y injecter une solution d'herbicide : trois produits ont été utilisés (Glyphosate, Triclopyr et Chrorure de Soude) à deux concentrations différentes (6 pour 10, et 10 pour 10 soit 50%).
PHOTO 5 (cliché : JYM). "Cocoplum" complètement défolié suite au traitement chimique au Glyphosate.
PHOTO 6 (cliché : JYM). "Damier" constitué des parcelles de C. icaco traitées (traitement chimique suivi de l'arrachage des plantules) et non traitées (sans arrachage des plantules).
PHOTO 7 (cliché : JYM). Fleurs et boutons floraux de Rhodomyrtus tomentosa appelé localement "féjoi", régulièrement fréquentés par l'abeille domestique Apies mellifera très commune sur le bas-plateau. Les baies charnues de R. tomentosa sont consommées par les oiseaux introduits frugivores Zosterops lateralis qui disséminent les graines sur de longues distances.
PHOTO 8 (cliché : JYM). Tapis de plantules de "féjoi" en sous-bois ombragé.
PHOTO 9 (cliché : JYM). Jeune plant de Alstonia costata (Apocynaceae), petit arbre indigène, dans un fourré dense de Rhodomyrtus tomentosa.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Petite fougère indigène Grammitis blechnoides (Grammitidaceae) commune en épiphyte dans les sous-bois ombragés et bonne indicatrice de l'impact de la lutte car intolérante à la lumière (espèce "sciaphile").
PHOTO 11 (cliché : JYM). Crâne et os de Pseudobulweria rostrata Pétrel de Tahiti (appelé localement "noha"), oiseau nicheur en montagne fréquemment entendu et observé de nuit sur la partie basse du Temehani Rahi.
PHOTO 12 (cliché : JYM). Bouchon en plastique de bouteille d'eau minérale rongé par les rats très abondants aux environs du campement !
PHOTO 13 (cliché : JYM). L'un des quelques plants survivants de "tiare 'apetahi" Apetahia raiateensis(Campanulaceae), arbuste endémique des plateaux du Temehani et espèce protégée depuis 1995 avec le panneau d'information installé par la Direction de l'Environnement en 2010. La zone de sol à nu autour du plant indique une fréquentation humaine importante.
25 octobre 2011 : sortie terrain plateau de Taravao, Tahiti Iti (Société)
Sortie sur le plateau de Taravao situé sur la presqu'île de Tahiti ou Tahiti Iti (commune de Taiarapu) avec le botaniste Jacques FLORENCE (IRD, Muséum national d'Histoire naturelle de Paris), Jean-François BUTAUD et Fred JACQ (consultants privés en foresterie et botanique), guidés par Walter TEAMOTUAITAU, naturaliste averti, pour la localisation d'un Atractocarpus sp. nov. (syn. Trukia, Randia, Rubiaceae), espèce qu'il a découvert en 2005. Il est intéressant de noter le nombre élevé d'espèces endémique de Tahiti Iti au regard de son jeune âge géologique (entre 400 000 et 600 000 ans contre 0.87-1.37 millions d'années pour Tahiti Nui).
PHOTO 1 (cliché : JYM). Vue sur Tahiti Nui et l'isthme de Taravao depuis le haut de plateau de Taravao vers 800 m d'altitude.
PHOTO 2 (cliché : JYM). Crête de forêt ombrophile (forêt de nuages) avec de grands arbres Weinmannia parviflora (Cunoniaceae), Iles anomala (Aquifoliaceae) et Metrosideros collina (Myrtanceae) aux branches recouvertes d'un manchon de mousses.
PHOTO 3 (cliché : JYM). Jeune plant d'Atractocarpus sp. en sous-bois de forêt densément envahie par le miconia Miconia calvescens (Melastomataceae) partiellement défoliée par le champignon pathogène introduit comme agent de lutte biologique sur le plateau de Taravao en 2000, et par le cyclone Oli en 2010.
PHOTO 4 (cliché : JYM). Inflorescences caulinaires (le long de la tige) d'Atractocarpus sp., un arbuste de 2 à 4 m de hauteur.
PHOTO 5 (cliché : JYM). Fruit vert d'Atractocarpus d'environ 3 cm de diamètre et de hauteur.
PHOTO 6 (cliché : JYM). Jacques et Walter et l'un de la vingtaine d'individus d'Atractocarpus formant une population très localisée.
PHOTO 7 (cliché : JYM). Meryta cf. drakeana (Araliaceae), petit arbre endémique de Tahiti en sous-bois de forêt envahie par miconia, aux larges feuilles rassemblées à l'extrémité des tiges, caractéristique de nombreuses espèces de la strate en sous-canopée.
PHOTO 8 (cliché : JYM). Myrsine longifolia (Myrsinaceae), petit arbre endémique de Tahiti gravement menacé de disparition et espèce protégée par la règlementation en Polynésie française.
PHOTO 9 (cliché : JYM). Invasion de la strate herbacée par la ronce Rubus rosifolius (Rosaceae) vraisemblablement suite à l'ouverture de la canopée causée par le cyclone Oli en 2010. Une telle explosion du "framboisier" avait été observée dans les forêts de nuages perturbées par les violents cyclones de 1982 et 1983.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Tapis de plantules de Cinchona succirubra (syn. C. pubescens, Rubiaceae), un petit arbre fortement envahissant sur le plateau de Taravao où il a été introduit en 1938 et cultivé jusque dans les années 50 (http://www.li-an.fr/jyves/Vanquin_2006_Rapport_Stage_Licence_Cinchona.pdf).
PHOTO 11 (cliché : JYM). Inflorescence d'Erechtites valerianifolia (Asteraceae), une herbacée adventice ("mauvaise herbe") atteignant 2 m de hauteur en sous-bois de forêt fortement perturbée, notamment dans les chablis causés par le cyclone Oli (2010) qu'elle a rapidement colonisé.
PHOTO 12 (cliché : JYM). Touffes d'Astelia nadeaudii (Asteliaceae), grande herbacée épiphyte endémique de la Société, bonne indicatrice des forêts ombrophiles d'altitude.
PHOTO 13 (cliché : JYM). Plantule de Melicope sp. (Rutaceae) à feuilles trifoliées, relativement commune en sous-bois de forêt partiellement ouverte.
PHOTO 14 (cliché : JYM). Fleurs mâles et femelles de l'arbuste Phyllanthus cf. papenooense (Phyllanthaceae, syn. Glochidion papenooense), espèce protégée par la règlementation, morphologiquement très proche (voire identique ?) à P. orohenense.
29 décembre-1er décembre 2011 : Symposium & Workshop Palaeo-Ecology & Neo-Ecology, Mo'orea (Société)
Participation au symposium & atelier de travail "Paléo- et Néo-Ecologie en Polynésie française" organisé par la Délégation à la Recherche (Gouvernement de la Polynésie française) en collaboration avec l'Association ProScience-Te Turu 'Ihi, l'University of California at Berkeley et l'Université de Polynésie française, qui s'est tenu sur l'île de Mo'orea à la Station de Recherche biologique Richard B. Gump (http://www.li-an.fr/jyves/Paleo_Neo_Ecologie_Programme_Final_Moorea_2011.pdf). Cette conférence scientifique internationale réunissant une trentaine d'archéologues, anthropologues, paléontologues, palynologues, paléo-écologues, malacologues, entomologistes, botanistes, généticiens, écologues marins et terrestres en provenance de Hawai'i' et Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande, France métropolitaine et Polynésie française (http://www.li-an.fr/jyves/Paleo_Neo_Symposium_Participants_Moorea_2011.pdf) avait pour principaux objectifs de faire le bilan des recherches en paléo- et néo-écologie (environnements passés et présents) menées en Polynésie française et dans d'autres îles du Pacifique, de confronter les théories, méthodologies et données publiées et de proposer des programmes futurs de recherche multidisciplinaire.
PHOTO 1 (cliché : JYM). Les participants, le personnel de la station R. Gump (en charge de l'organisation -exceptionnelle- de l'accueil, l'hébergement et les repas) et des membres de l'association "Te Pu Atiti'a" (http://moorea.berkeley.edu/outreach/atitia) au point de vue du Belvédère dans le fond de la vallée d'Opunohu (Mo'orea) avec la baie de Pao Pao et le mont Rotui (899 m) en arrière-plan.
PHOTO 2 (cliché : JYM). Communication d'Helen JAMES (Museum of Natural History, Smithsonian Institution, Washington, USA) sur les oiseaux éteints et menacés aux îles Hawai'i, leur rôle dans le fonctionnement des écosystèmes (pollinisation, dispersion des graines, herbivorie), et celui de l'impact de l'homme.
PHOTO 3 (cliché : JYM). Communication de Jean-Claude THIBAULT (Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, France) sur les extinctions passées et contemporaines des oiseaux terrestres en Polynésie française, notamment aux îles Gambier.
PHOTO 4 (cliché : JYM). Communication de Terry HUNT (University of Hawaii, Honolulu, USA) sur la chronologie de la colonisation humaine dans les îles du "triangle polynésien" (estimée à 1000-1200 après J-C, soit beaucoup plus tard que les datations anciennement publiées : entre 500-700 après JC) mais qui fait toujours l'objet de débats (animés !) entre spécialistes.
PHOTO 5 (cliché : JYM). Communication de Melinda ALLEN (University of Auckland, New Zealand) sur l'apport de la géo-archéologie, la paléo-zoologie, la palynologie et l'anthracologie pour reconstruire les environnements passés aux îles Marquises, notamment à Nuku Hiva.
PHOTO 6 (cliché : JYM). Communication de Janet WILMHURST (Landcare Research, Christchurch, New Zealand) mettant en évidence l'intérêt de l'analyse des coprolithes (excréments fossilisés) d'oiseaux herbivores éteints comportant de l'ADN ancien, du pollen, des graines et autres macrofossiles.
PHOTO 7 (cliché : JYM). Communication de Nick PORCH (Deakin University, Australia) sur les restes fossiles d'arthropodes dans les îles de l'Indo-Pacifique permettant à la fois de déterminer le statut biogéographique exact des espèces (indigènes, introduites par l'homme) et d'illustrer l'extraordinaire diversité de l'entomofaune éteinte dans les sites de basse altitude actuellement perturbés par l'homme et fortement appauvris.
PHOTO 8 (cliché : JYM). Sortie sur le terrain avec les participants sur le sentier des "Trois Pinus" dans la vallée d'Opunohu (http://www.li-an.fr/jyves/Paleo_Neo_Ecology_Field_Trip_Moorea.pdf) avec une équipe de tournage de "Polynésie Première" (anciennement RFO) pour un reportage diffusé au journal télévisé du soir.
PHOTO 9 (cliché : JYM). Les archéologues Patrick KIRCH (University of California at Berkeley, USA) et Jennifer KAHN (Bishop Museum, Honolulu, USA) expliquant l'histoire de l'occupation humaine ancienne sur l'un des sites archéologiques les plus importants de Mo'orea, étudié dès les années 1920 par K. EMORY et restauré depuis les années 60 par R. GREEN (University of Auckland, NZ) et Y. SINOTO (Bishop Museum, Honolulu).
PHOTO 10 (cliché : JYM). De gauche à droite, les malacologues Olivier GARGOMINY, Benoît FONTAINE (Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, France), Pat KIRCH, la paléo-écologue Janet WILMSHURST, l'anthropologue Terry HUNT, l'écologue Don DRAKE et l'archéologue Paul NIVA (Association Tuihana, Raiatea) devant l'un des blocs de corail intégré à un "marae" (plateforme cérémonielle en pierre volcanique).
PHOTO 11 (cliché : JYM). Robin POUTEAU (Université de Polynésie française) déployant sa carte de la végétation de Mo'orea obtenue par traitement d'images satellitaires multi-sources et modélisation spatiale de niche écologique de certaines espèces végétales, avec de gauche à droite Janet WILMSHURST (Landcare Research, NZ), Hervé BOSSIN (Institut Malardé, Tahiti), Jean-Claude THIBAULT (MNHN, Paris) et Christophe BROCHERIEUX (Direction de l'Environnement, Tahiti).
PHOTO 12 (cliché : JYM). Don DRAKE (University of Hawaii, Honolulu, USA) en "forêt de nuages" vers 850 m d'altitude envahie par le petit arbre Miconia calvescens (Melastomataceae) aux feuilles fortement attaqué par le champignon pathogène introduit comme agent de lutte biologique Colletotrichum gloeosporioides f. sp. miconiaeau mont Marau sur l'île de Tahiti.
6 décembre 2011 : sortie terrain plateau Anaori'i, Tahiti Nui (Société)
Sortie sur le haut-plateau marécageux de Anaori'i situé entre 650 et 680 m d'altitude dans le fond de la vallée de Papeno'o sur l'île de Tahiti Nui (archipel de la Société) avec les palynologues et paléo-botanistes Matthew PREBBLE et Rose WHITAU (Australian National University, Canberra) et Elie POROI (association de protection de la nature "Te Rau Atiati") afin d'y effectuer de nouveaux carottages (après ceux préliminaires réalisés en février 2009) pour reconstruire les paléo-environnements de l'île de Tahiti et étudier les changements de la végétation liés à l'occupation humaine (périodes pré-européenne et moderne).
PHOTO 1 (cliché : JYM). Rose et Matiu dans le marécage dominé par la fougère indigène semi-aquatiqueCyclosorus interruptus (Thelypteridaceae) et l'arbre endémique Pandanus papenooensis (Pandanaceae) avec plus rarement la fougère dressée Microsorum membranifolium (Polypodiaceae).
PHOTO 2 (cliché : JYM). Elie POROI avec en arrière plan la forêt naturelle hygrophile d'altitude bordant le marécage avec l'arbre endémique Weinmannia parviflora var. parviflora (Cunoniaceae), les arbres indigènesMetrosideros collina (Myrtaceae) et Crossostylis biflora (Rhizophoraceae) et de grands figuiers-banyan indigènesFicus prolixa var. prolixa (Moraceae), fortement envahie par le petit arbre Miconia calvescens(Melastomataceae).
PHOTO 3 (cliché : JYM). Rose et Matiu sur l'un des sites de carottage dans des sédiments atteignant plusieurs mètres d'épaisseur (jusqu'à 4,85 m !).
PHOTO 4 (cliché : JYM). Inflorescence de Persicaria glabra (Polygonaceae) appelée "tamore" en tahitien, une herbacée semi-aquatique d'introduction polynésienne utilisée comme plante médicinale traditionnelle, trouvée en mélange avec l'adventice Ludwigia octovalvis (Onagraceae) appelée "pe vari".
PHOTO 5 (cliché : JYM). Grande herbacée Saccharum maximum (syn. Erianthus maximus, Poaceae), autre adventice semi-aquatique dont les tiges sont fortement attaquée par les cochons "sauvages" qui fréquentent le marécage.
PHOTO 6 (cliché : JYM). Korthalsella platycaula (Viscaceae), plante hémi-parasite indigène, sur Crossostylis biflora.
PHOTO 7 (cliché : JYM). Lichen encroûtant sur tronc de "goyavier de Chine" Psidium cattleianum (Myrtaceae), petit arbre introduit envahissant dans les zones du marécage en cours d'assèchement.
PHOTO 8 (cliché : JYM). Petits "taro" sauvages (Colocasia esculenta, Araceae) appelé "'apura" en tahitien, poussant dans des crevasse
PHOTO 9 (cliché : JYM). Fleur et boutons floraux de Cyrtandra connata (Gesneriaceae), arbuste endémique de Tahiti trouvé dans les fonds de vallée de la Papeno'o, gravement menacé de disparition et protégé par la règlementation.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Fruits verts et mûrs de Psychotria tahitensis (Rubiaceae), arbuste endémique de Tahiti également menacé de disparition en raison de l'invasion massive des forêts naturelles hygrophiles par le miconia.
PHOTO 11 (cliché : JYM). Martin-chasseur vénéré Todiramphus (syn. Halcyon) veneratus endémique des Iles du Vent (Tahiti et Moorea), l'un des rares oiseaux terrestre endémiques encore commun sur l'île de Tahiti, avec le ptilope de la Société ou "pigeon vert" Ptilinopus purpuratus (Columbidae) et la salangane de la Société Aerodramus leucophaeus (Apodidae). Les oiseaux indigènes comme l'hirondelle de Tahiti Hirundo tahitica(Hirundinidae) et la marouette fuligineuse Porzana tabuensis (Rallidae) sont également observable dans les zones montagnardes boisées de l'île.
PHOTO 12 (cliché : JYM). Infrutescence du jasmin de nuit Cestrum nocturnum (Verbenaceae), arbuste introduit comme plante ornementale (encore très populaire !) fortement envahissant dans le fond de la vallée de la Papeno'o et de Mataiea (lac Vaihiria) et recolonisant les lisières et sous-bois ouverts des forêts de miconia.
PHOTO 13 (cliché : JYM). Centrale électrique juxtant le plateau marécageux de Anaori'i, un type d'habitat naturel unique en Polynésie française (http://www.li-an.fr/jyves/Meyer_2009_Fiche_Technique_Plateau_Anaorii.pdf) : de la difficulté de concilier développement économique et protection de la nature...
7 décembre 2011 : sortie terrain mont Tohi'e'a, Mo'orea (Société)
Ascension du mont Tohi'e'a (ou Tohive'a), plus haut sommet de l'île de Mo'orea (1207 m), avec Robin POUTEAU (Laboratoire GePaSud, Université de la Polynésie française) et les malacologues Olivier GARGOMINY et Benoît FONTAINE (Muséum national d'Histoire naturelle de Paris). Il s'agit de notre cinquième ascension de ce sommet, la première ayant été réalisée en 2002 avec le naturaliste Jean-François BUTAUD (consultant privé en botanique) et la dernière en 2010 avec Ravahere TAPUTUARAI (consultant privé en charge de l'inventaire des plante à fleurs indigènes et endémiques pour le "Moorea Biocode Project") et Joel NITTA (UC Berkeley, en charge de l'inventaire des fougères pour ce même programme de recherche).
PHOTO 1 (cliché : JYM). Vallon humide suspendu vers 1000 m d'altitude, avec la présence des bananiers sauvages Musa troglodytarum (Musaceae) appelés localement "fe'i", d'introduction polynésienne et probablement anciennement plantés sur le site, et vue sur le mont Mou'aputa (830 m) au loin.
PHOTO 2 (cliché : JYM). Vue du village d'Afareiatu à partir de la crête menant au sommet, vers 1100 m, avec une végétation subalpine (ou "maquis sommital") typique, dominée par des arbres indigènes rabougris Metrosideros collina (Myrtaceae), Ilex anomala (Aquifoliaceae), Crossostylis biflora (Rhizophoraceae), les endémiquesCoprosma taitensis var. taitensis (Rubiaceae) et Weinmannia parviflora var. parviflora (Cunoniaceae) et la liane ligneuse Freycinetia impavida (Pandanaceae). Ce type de formation n'est retrouvé que sur les monts Mou'aputa et Fairurani et ne représente que 1,3% de la surface non urbanisée de l'île.
PHOTO 3 (cliché : JYM). Olivier et Benoît, au niveau du col situé vers 490 m, malacologues en charge de l'inventaire des mollusques terrestres pour le "Moorea Biocode Project".
PHOTO 4 (cliché : JYM). Korthalsella rubescens (Viscaceae) vers 500 m d'altitude, une herbacée indigène hémi-parasite (parasitant ici Metrosideros collina) en forêt mésophile sur crête exposée avec les arbres indigènes Fagraea berteroana (Loganiaceae), Maytenus vitiensis (Celastraceae), Psydrax odorata (Rubiaceae) et endémiques Pittosporum taitense (Pittosporaceae) et Xylosma suaveolens subsp. suaveolens (Salicaceae, ex-Flacourtiaceae). Seule l'espèce K. platycaula avait été répertoriée auparavant pour Mo'orea (www.herbier-tahiti.pf), mais avec un probable erreur d'identification de certains échantillons collectés.
PHOTO 5 (cliché : JYM). Fleurs de Cyrtandra sp. (Gesneriaceae), l'une des 4 espèces endémiques présentes sur l'île de Mo'orea (deux endémiques des Iles du Vent C. apiculata et C. bidwillii, deux endémiques insulaires C. mooreaensis -syn. C. vestita, C. velutina- et C. tohiveaensis), présentant des morphologies intermédiaires, résultats de probables hybridations...Ce phénomène est observé chez les quelques 600 espèces décrites du genre à tel point que le botaniste John R. CLARK (Santa Ana Botanic Garden, Claremont) déclarait en mai 2011 à la conférence "Evolution of Life on Pacific Islands and Reefs" (Honolulu) au sujet de ce groupe : "I lost my faith on the notion of species" !
PHOTO 6 (cliché : JYM). Jeunes frondes rougeâtres de Blechnum vulcanicum (Blechnaceae), petite fougère indigène terrestre caractéristiques des formations végétales d'altitude dans les îles du Pacifique Sud et potentielle indicatrice du réchauffement climatique.
PHOTO 7 (cliché : JYM). Fleurs de Leptecophylla (syn. Styphelia) tameiameiae (Ericaceae), arbrisseau indigène à petites feuilles (espèce "microphylle") coriaces adaptées aux conditions écologiques contraignantes de la zone subalpine (forte insolation, températures basses, vents violents) trouvé à partir de 1000 m d'altitude sur la crête sommitale du Tohi'e'a, avec Vaccinium cereum var. cereum (Ericaceae). L'autre population connue sur Mo'orea, celle du mont Fairurani, a été extirpée suite à l'incendie de novembre 2008...
PHOTO 8 (cliché : JYM). Inflorescence de Alyxia stellata (Apocynaceae), arbrisseau aux rameaux dressées et feuilles coriaces verticillées, avec insectes pollinisateurs (non identifiés). Ce taxon indigène présente une large répartition altitudinale, observé entre 380 m (185 m pour le taxon décrit comme A. scandens) à plus de 1100 m sur l'île de Mo'orea.
PHOTO 9 (cliché : JYM). Inflorescence de Meryta sp. (Araliaceae), petit arbre endémique à grandes feuilles sessiles rassemblées au sommet des rameaux, observé vers 1000 m.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Petit arbre indigène Alstonia costata (Apocynaceae) à feuilles lancéolées et au limbe étroit. Cette forme (écotype ? variété ?) est uniquement observée sur Mo'orea à moyenne et haute altitude. Tous les exemples précédents montrent l'importance de prendre en compte à la fois les processus d'évolution (origine biogéographique, colonisation, spéciation, radiation) et d'adaptation (en fonction des différents habitats et micro-habitats, mais également des interactions entre espèces) pour la compréhension des patrons ("patterns") des communautés végétales et animales observés dans les îles de Polynésie française et d'ailleurs.