janvier 2011 : exposition Théodore Monod, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris (France)
Exposition en hommage à Théodore MONOD, éminent professeur du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, dont le dixième anniversaire de sa disparition en 2010 (voir mon propre hommage sur http://www.li-an.fr/jyves/Meyer_2002_Plant_Talk_Theodore_Monod.pdf) a coïncidé avec "l'Année internationale pour la Biodiversité". Le panneau explicatif de l'exposition indique que "tout au long de sa carrière et au-delà, il a énormément contribué aussi bien à la connaissance qu'à la défense de la biodiversité. Méhariste bien connu, on sait parfois moins qu'il est avant tout un naturaliste, docteur en sciences naturelles, spécialiste des crustacés, entré au Museum comme préparateur stagiaire en mars 1922 et nommé professeur en 1942 dans le laboratoire des pêches et productions animales d'origine coloniale".
PHOTO 1 (cliché : JYM). L'exposition qui s'est tenue entre le 27 octobre 2010 et le 17 janvier 2011 dans l'espace exposition du Cabinet d'Histoire du Jardin des Plantes se voulait être une "évocation de quelques unes des facettes de son activité précoce et multiforme de sa passion du monde vivant". Nous y avons découvert la facette humoristique du célèbre scientifique et humaniste...
PHOTO 2 (cliché : JYM). Parmi les dons faits par sa famille et issus de ses archives scientifiques et personnelles figure ce carnet de "Notes d'un Naturaliste" écrit à l'âge de 15 ans !
PHOTO 3 (cliché : JYM). Un aperçu de son matériel de terrain (microscope optique -et antique-, marteau de géologue, filet à papillons pour la capture des insectes) et les passeports successifs de la très longue (80 années !) carrière du naturaliste et voyageur.
PHOTO 4 (cliché : JYM). Flacons contenant les spécimens de quatre espèces de crabes collectés et décrits par Théodore MONOD entre 1946 et 1956.
PHOTO 5 (cliché : JYM). Journal de bord satyrique écrit en 1948 lors de la mission -longue et ennuyante- de plongée en bathyscaphe au large de Dakar avec le célèbre professeur Auguste PICCARD, explorateur et inventeur.
PHOTO 6 (cliché : JYM). Dessin (aquarelle et encre sur papier) réalisé par son frère Samuel MONOD sous le pseudonyme de Maximilien VOST, illustrant de façon humoristique et particulièrement critique envers les institutions académiques, la soutenance de thèse de Théodore MONOD, intitulé "Et l'on dit qu'il n'y a pas de progrès"...
16 février 2011 : sortie terrain "A l'Ecole de la Forêt", vallée Opunohu, Mo'orea (Société)
Sortie sur le terrain organisée sur l'île de Mo'orea dans le cadre du séminaire "A l'Ecole de la Forêt" avec environ 90 enseignants de SVT, Histoire-Géographie, Technologie, conseillers pédagogiques et directeurs d'école du premier et du second degré. Ce séminaire fait suite à celui sur la biodiversité organisé en 2010, toujours sous l'impulsion du Ministère de l'Education, l'Enseignement Supérieur et la Recherche avec la collaboration de la Direction des Enseignements Primaires (DEP) et Secondaires (DES) et de la Délégation à la Recherche. Pour 2011, déclarée "Année internationale des Forêts" par les Nations Unies (http://www.un.org/en/events/iyof2011/), les conférences plénières et ateliers de travail qui se sont déroulés à l'Ecole Normale Mixte (15-17 février) ont porté sur les forêts du monde, le cycle du carbone (flux et stock), les services et produits de la forêt, la dynamique forestière (succession, colonisation, dissémination), la description des forêts naturelles en Polynésie française, la sylviculture et la gestion forestière, la conservation des plantes et de leurs habitats, l'analyse spatiale des paysages et l'érosion et les risques naturels, avec des intervenants du département Forêt et Gestion de l'Espace Rural (FOGER) du Service du Développement Rural, du Service de l'Urbanisme, de la Direction de l'Environnement, de l'IRD et de l'Université de Polynésie française.
PHOTO 1. La pochette du séminaire avec au dos la carte du domaine territorial d'Opunohu géré par le SDR.
PHOTO 2 (cliché : Matai DEPIERRE, Direction de l'Environnement). "El Commandante" donnant les consignes à l'un des deux groupes de 45 participants sur le parking du Belvédère pour les deux heures de découverte des forêts naturelles ("primaires") et anthropisées ("secondaires") le long du sentier du "Col des Trois Cocotiers".
PHOTO 3 (cliché : Matai DEPIERRE, Direction de l'Environnement). Analyse du paysage par Ravahere TAPUTUARAI, "guide" pour l'un des trois sous-groupes. Parmi les thèmes abordés, l'étagement des séries de végétation dans les îles volcaniques hautes en fonction des facteurs abiotiques, les principaux types d'habitats naturels et anthropiques, la structure (ou physionomie), composition et dynamique de la forêt et des exemples d'interactions plantes-animaux.
PHOTO 4 (cliché : Matai DEPIERRE, Direction de l'Environnement). Les deux autres "guides" Robin POUTEAU (Université de Polynésie française) et Marie FOURDRIGNIEZ lors de la visite de la scierie privée de M. NARDI, illustrant les difficultés de la filière bois en Polynésie française (exploitation locale versus importation d'essences actuellement plantées comme le Pin des Caraïbes Pinus caribaea, le teck Tectona grandis ou les acajous Swietenia spp.).
PHOTO 5 (cliché : JYM). Présentation de l'association "Te Pu 'Atiti'a" (http://moorea.berkeley.edu/outreach/atitia/) qui vise à promouvoir et préserver le patrimoine bioculturel de l'île de Mo'orea, par Hinano MURPHY au "fare pote'e" (maison de réunion) situé près de la station de recherche biologique Richard Gump, antenne de l'University of California at Berkeley, et en présence de quelques anciens "tahu'a" (experts traditionnels) locaux.
PHOTO 6 (cliché : JYM). Les "séminaristes" très attentifs à l'exposé sur les valeurs culturelles des plantes et leurs utilisations traditionnelles et les relations entre éducation et recherche.
1-3 mars 2011 : Moorea Biocode Annual Meeting, San Francisco (USA)
Réunion annuelle des principaux participants au programme de recherche "Moorea Biocode Project" (2008-2011), financé par la "Fondation Moore" à hauteur de 5,4 millions de dollars USD. Ce programme vise à faire l’inventaire de toutes les espèces animales et végétales, terrestres et marines, non microbiennes, de l’île de Moorea, et de fournir une séquence génétique servant d’identifiant pour l’ensemble des taxons collectés. Environ 300 scientifiques américains, français et locaux ont participé à ce programme entre 2007 et 2010, afin de prospecter les récifs coralliens jusqu’aux plus hauts sommets des montagnes, et alimenter la base de données génétique (http://www.mooreabiocode.org/). Le bilan provisoire (plus de 32 700 échantillons collectés) révèle que la biodiversité terrestre et marine de l'île de Mo'orea dépasse les 6 000 espèces, dont 250 algues, plus de 300 mousses, 800 vertébrés et invertébrés terrestres, 777 vertébrés marins, 1077 plantes vasculaires et au moins 3 000 invertébrés marins dont l'inventaire est encore loin d'être terminé !
PHOTO 1 (cliché : JYM). Les participants à cette réunion annuelle ("Biocode investigators and invited guests") devant le bâtiment de la "Gordon and Betty MOORE Foundation" à Palo Alto, avec la présence de Moana GREIG, Ministre de l'Education, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et de Priscille Tea FROGIER, Déléguée à la Recherche du gouvernement de Polynésie française.
PHOTO 2 (cliché : JYM). Gustav PAULAY (Natural History Museum of Florida) révélant à la fois la grande diversité des invertébrés marins et les difficultés pour réaliser un inventaire complet (seul 50% des espèces auraient été échantillonnées).
PHOTO 3 (cliché : JYM). Craig MORITZ (UC Berkeley) présentant les données génétiques sur les geckos et reptiles de Moorea, notamment que l'espèce Gehyra oceanica (le lézard jaune ou "mo'o-rea") est vraisemblablement composée de deux taxons à partir des résulats obtenus sur l'ADN mitochondrial.
PHOTO 4 (cliché : JYM). Russ SCHMITT du "Moorea Coral Reef LTER" (le complexe récifal et lagonnaire de Moorea est devenu le depuis 2004 le 26ème site du réseau "Long Term Ecologial Research" mis en place par la "National Science Foundation" pour étudier des processus écologiques sur de longues périodes) présentant les études menées sur la résilience des écosystèmes coralliens à Mo'orea face aux perturbations liées au changement globaux et locaux (augmentation de la température et acidification des océans, invasion par les macro-algues et l'étoile de mer carnivore Acanthaster planci).
PHOTO 5 (cliché : JYM). Hannah STEWART (Fisheries and Oceans Canada, Marine Ecosystems & Aquaculture Division) expliquant comment l'algue brune proliférante Turbinaria ornata (Phaeophyceae) servirait de refuge et vecteur de dispersion de vertébrés et invertébrés marins associés à ses radeaux flottants ("sea rafts").
PHOTO 6 (cliché : JYM). Discours de bienvenue du "Vice-Chancellor for Research" de l'Université de Californie à Berkeley.
PHOTO 7 (cliché : JYM). Le projet "One Cubic Foot" financé par la "National Geographic Society" a permis au photographe David LITTSCHWAGER d'étudier deux sites à Moorea (l'un sur la barrière récifale, l'autre en forêt humide de moyenne altitude) en 2010 (http://ngm.nationalgeographic.com/2010/02/cubic-foot/wilson-text).
PHOTO 8 (cliché : JYM). Chris MEYER (Smithsonian Institution, Washington) et ? transportant le panneau illustrant la diversité en organismes marins dans le "One Cubic Foot" au siège de Google ("Google Headquarters") à Mountain View dans la célèbre "Silicon Valley".
PHOTO 9 (cliché : JYM). Affiche annonçant l'exposition au siège de Google : entre art, science et dîner convivial !
PHOTO 10 (cliché : JYM). Le ministre de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en compagnie de l'artiste Joseph ROSSANO devant ses oeuvres (http://www.ontariogenomics.ca/JosephRossano/bold-moorea).
PHOTO 11 (cliché : JYM). L'une des nombreuses scultures des jardins fleuris du siège de Google à allure de campus universitaire, représentant apparemment une chaîne alimentaire assez inhabituelle !
4 mars 2011 : Field trip Point Lobos State Reserve, California (USA)
Sortie sur le terrain à la Réserve d'Etat de la Pointe Los Lobos (originellement appelée en espagnol "Punta de los Lobos Marinos" soit "la pointe des loups de mer") situé au sud de la Baie de Monterey et de la ville de Carmel à 2h30 de voiture de San Francisco, guidé par Erica SPOTSWOOD et David HEMBRY (à l'origine de l'identification de toutes les espèces végétales et animales observées), étudiants en thèse de doctorat à l'University of California at Berkeley (USA), et le Dr. Issei OHSHIMA, post-doctorant au "National Institute for Basic Biology" de Okazaki (Japon).
PHOTO 1 (cliché : JYM). Considéré comme le joyau des parcs de l'Etat de Californie ("Jewel of California State Park System"), Point Lobos attire chaque année plus de 300 000 visiteurs ! Le site acheté dès 1898 par un certain A.M. ALLAN pour sa protection a été intégré dans le système des parcs en 1933. En 1960, 775 acres de surface maritime y ont été rajoutés pour en faire actuellement l'une des réserves maritimes la plus importante des Etats-Unis, la "Point Lobos State Marine Reserve".
PHOTO 2 (cliché : JYM). Petit centre d'information de la réserve avec ses guides bénévoles ("volunteers") de la "Point Lobos Association" (http://www.pointlobos.org/), une ONG travaillant en collaboration avec le "California Department of Parks and Recreation" gérant le site.
PHOTO 3 (cliché : JYM). Baie et falaise maritime de Whalers Cove (ancienne station de chasse à la baleine entre 1862 et 1879), avec au premier plan l'arbrisseau Baccharis pilularis ("Coyote bush", Asteraceae), espèce très commune en Californie, et au second plan une relique de forêt naturelle à Pin de Monterey Pinus radiata (Pinaceae). Les roches sédimentaires datent d'au moins 55 millions d'années.
PHOTO 4 (cliché : JYM). Le phoque Phoca vitulina ("Harbor seal") fait partie des mammifères marins facilement observables dans les eaux de la réserve, avec la loutre de mer Enhydra lutris nereis ("Southern sea otter") et le lion de mer Zalophus californianus ("California sea lion"), anciennement chassés dans la baie. Les baleines à bosse Megaptera novaeangliae et baleines bleues Balaenoptera musculus sont visibles au printemps et en été.
PHOTO 5 (cliché : JYM). Geai buissonnier Aphelocoma californica ("Western scrub-jay"), l'un des nombreux oiseaux terrestres (colibri, passereau, faucon, vautour, héron) et marins (goëlands, cormorans, pélicans, échassiers, canards) fréquentant le site. Parmi les insectes figurent également le papillon monarque ("Monarch butterfly") aux ailes orangées abondant entre octobre et mars.
PHOTO 6 (cliché : JYM). Ceanothus sp. (Rhamnaceae) aux inflorescences à fleurs bleu iridescent. Ce genre nord-américain comprend environ 50 espèces avec un centre de diversification dans la Province floristique de Californie.
PHOTO 7 (cliché : JYM). Forêt de Cyprès de Monterey ("Monterey Cypress" Cupressus macrocarpa, Cupressaceae), conifère endémique de la côte californienne, dont seules deux populations naturelles existent sur la péninsule de Monterey. Leur répartition s'est fortement réduites avec les changements climatique des dernières 15 000 années.
PHOTO 8 (cliché : JYM). "Poison Oak" Toxicodendron diversilobum (Anacardiaceae), arbrisseau extrêmement irritant pour la peau en raison d'huiles volatiles allergisantes.
PHOTO 9 (cliché : JYM). Tapis de l'herbacée crassulescente aux feuilles bleu-argentées Dudleya cf. caespitosa ("Bluff lettuce", Crassulaceae) sur falaise rocheuse. La couleur orangée sur les pins est du à la présence d'une algue verte aux pigments carotènoïdes.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Erigeron glaucus ("Seaside daisy", Asteraeae) avec au second plan Bird Island.
PHOTO 11 (cliché : JYM). Eschscholzia californica ("California poppy", Papaveraceae), fleur symbole de l'Etat de Californie.
PHOTO 12 (cliché : JYM). Mimulus aurantiacus ("Sticky monkey flower", Scrophulariaceae).
PHOTO 13 (cliché : JYM). Iris douglasiana (Iridaceae), autre espèce indigène.
PHOTO 14 (cliché : JYM).
PHOTO 15 (cliché : JYM). Rosette de Dudleya sp. (Crassulaceae) en végétation littorale ("coastal strand") caratéristique des côtes californiennes.
PHOTO 16 (cliché : JYM). Invasion par Carpobrotus edulis ("iceplant" ou "griffe de sorcière") sur les falaises maritimes.
PHOTO 17 (cliché : JYM). Plage de sable blanc (d'origine granitique !) et eau turquoise de China Cove avec au premier plan une forêt de pins dominée par le "Monterey pine" Pinus radiata (Pinaceae), une espèce avec une aire naturelle de distribution très restreinte : seules trois populations sur la côte californienne et deux autres sur les îles de Cedros et Guadalupe au large de la Côte du Pacifique de Baja (Mexique).
PHOTO 18 (cliché : JYM). Algues mortes échouées sur la plage (dont le "Bull kelp" Nereocystis lutkeana au stipe en forme de longs tubes creux). Ces "wracks" hébergent une communité de crustacés et d'insectes qui servent de nourriture aux oiseaux terrestres insectivores.
PHOTO 19 (cliché : JYM). Issei, David et Erica comparant les illustrations et identifications des oiseaux d'Amérique du Nord sur deux guides sur les oiseaux de l'Amérique du Nord ("Peterson, 1990" et "Sibley, 2000"). Une liste complète des plantes vasculaires de Los Lobos est accessible sur le site du "Monterey Bay Chapter of the California Native Plant Society (http://www.montereybaycnps.org/lists/PointLobosStateReserve.pdf).
6 avril 2011 : sortie terrain mont Marau, Tahiti Nui (Société)
Sortie sur la route menant au mont Marau (culminant à 1493 m) pour l'étude des taxons endémiques de Tahiti appartenant au genre Psychotria (Rubiaceae) particulièrement diversifié en Polynésie française avec 27 espèces décrites (et une demi-douzaine restant à décrire !), notamment du "groupe speciosa à grandes fleurs" : collecte de fleurs pour l'étude morphologique, d'échantillons de feuilles pour une analyse phylogénétique et suivi de la phénologie (floraison et fructification). Le botaniste Jean NADEAUD avait distingué, dans sa flore de Tahiti publiée en 1873, quatre variétés de P. speciosa (var. A. calyx foliaceus, var B. calyx integer, var C. calyx subinteger breviter dentatus et var. D. cymosa = Uragoga trichocalyx Drake ?) dont la validité n'a pas été encore confirmée. De plus, le type de P. speciosa découvert en 1773 par Johann Georg FORSTER lors de la second expédition de James COOK et décrit en 1786 (parfois mentionné sous le nom de P. grandiflora ou de P.involucrata) n'est pas correctement décrit et les spécimens de références (isotypes) disséminés dans les grands herbiers européens sont de mauvaise qualité (British Museum au Royaume-Uni, Gotha en Allemagne), ou n'ont pas été retrouvés (Paris) ce qui rend difficile la typification !
PHOTO 1 (cliché : JYM) : Boutons floraux et fruits mûrs du taxon à "inflorescence sessile et pauciflore (5-10 fleurs), fleurs à calice tronqué à denté, et fruits ronds à obovales", les plus rarement observé à Tahiti.
PHOTO 2 & 3 (cliché : JYM) : Inflorescence et infrutescence du taxon à "inflorescence multiflore (10-15 fleurs), fleurs à pédicelle court (< 1 cm) et calice lobé et fruits mûrs en forme de poire".
PHOTO 4 & 5 (cliché : JYM) : Inflorescence et infrutescence du taxon "à inflorescence multiflore (15-20 fleurs), fleurs à pédicelle long (> 1 cm) glabre ou poilu, à calice lobé à campanulé et fruits mûrs en forme de poire", trouvé en sympatrie avec le précédent.
PHOTO 6 & 7 (cliché : JYM) : Le vallon à Psychotria "groupe speciosa" est situé vers 950 m d'altitude en forêt de nuages à Weinmannia parviflora (Cunoniaceae), avec Cyathea affinis (Cyatheaceae), Alstonia costata (Apocynaceae), Astronidium sp. (Melastomataceae), Ixora sp. (Rubiaceae), Myrsine spp. (Myrsinaceae) et Cyrtandra sp. (Gesneriaceae en photo) sévèrement envahi par les arbres introduits Spathodea campanulata (Bignoniaceae), Psidium cattleianum (Myrtaceae) et Miconia calvescens (Melastomataceae) fortement attaqué par le champignon pathogène de lutte biologique (en photo), et en sous-bois la ronce Rubus rosifolius (Rosaceae) et la progression en lisière forestière de Sphagneticola (Wedelia) trilobata (Asteraceae), herbacée rampante arrivée avec les aménagement successifs de la route dans les dix dernières années.
PHOTO 8 (cliché : JYM): Parmi les nombreuses épiphytes (fougères et orchidées notamment) sur les grands Weinmannia parviflora structurant la forêt ombrophile d'altitude figure Procris pedunculata var. pedunculata (Urticaceae), herbacée charnue habituellement terrestre ou trouvé en saxicole en bordure de ruisseau. Cet individu pendant dépasse 1,5 m de longueur et possède une tige ramifiée subligneuses à la base.
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Inflorescence de Dichorysandra thyrsiflora (Commelinaceae), grande herbacée dressée subspontanée en bordure de route vers 950 m. D'autres plantes ornementales comme Odontonema strictum (syn. O. cuspidatum, Acanthaceae) sont localement naturalisées entre 1000 et 1200 m.
PHOTO 10 (cliché : JYM) : Bosquet de Falcataria moluccana (syn. Paraserianthes falcataria, Fabaceae) vers 1100 m d'altitude, originellement planté dans les années 1970 par les forestiers du Service de l'Economie Rurale en bordure de la route avec Cryptomeria japonica (Taxodiaceae) et Pinus caribaea (Pinaceae), avec en sous-bois le "wedelia" et des massifs des arbustes Lantana camara (Verbenaceae) et petits arbres Tecoma stans (Bignoniaceae) particulièrement envahissants.
PHOTO 11 & 12 (cliché : JYM) : Antenne-radar de l'Aviation civile construite en 2008 après déforestation d'une partie de forêt primaire, et découverte en 2011 en bordure de clôture de Neurolaena lobata (syn. Pluchea symphytifolia, Asteraceae), un petit arbuste connu pour être envahissant dans les atolls (Moruroa ou Hao par exemple), les motu et parfois les sommets des îles hautes de la Société (Bora Bora, Maupiti par exemple) et déclarée "espèce menaçant la biodiversité". L'arrivée accidentelle de cette espèce à plus de 1100 m d'altitude suppose un transport de terre ou de sable contaminé lors de la construction de l'antenne, malgré les recommandations de nettoyage obligatoire des engins de construction afin de limiter le risque d'introduction de graines de "mauvaises herbes" dans tous les chantiers publics.
PHOTO 13 (cliché : JYM) : recolonisation de la zone déforestée autour de l'antenne-radar et en bordure de route par la graminée envahissante Melinis minutiflora et le "wedelia", au détriment des cypéracées Gahnia schoenoides et des fougères Dicranopteris linearis et Blechnum capense recolonisant les glissements de terrain d'origine naturelle à cette haute altitude.
8 avril 2011 : sortie terrain sentier du mont Aorai et col Hamuta, Tahiti Nui (Société)
Suivi phénologique des arbustes endémiques de Tahiti du genre Psychotria (Rubiaceae) appartenant au groupe "speciosa" à grandes fleurs. Le taxon le plus rare, "à inflorescence pauciflore (1-3 fleurs) aux fleurs à calice lobé à campanulé et à long pédicelle (> 1 cm), glabre ou poilu, et à fruits à long pédoncule (> 1,5 cm) et de forme allongée" a été découvert en 1999 aux abords du sentier menant au mont Aorai et est en cours de description sous le nom de P. paulae.
PHOTO 1 (cliché : JYM) : jeune inflorescence et infrutescence de P. paulae, dont seuls quatre grands individus fertiles sont connus entre 950 et 975 m d'altitude !
PHOTO 2 (cliché : JYM) : Petite colonie de l'orchidé Microtatorchis paife découverte sur tronc du petit arbre endémique Glochidion cf. taitense (Euphorbiaceae) vers 975 m d'altitude. Cette épiphyte rare est endémique de la Société (Tahiti, Moorea et Raiatea) et des Australes (Tubuai).
PHOTO 3 (cliché : JYM) : Grand tulipier du Gabon Spathodea campanulata (Bignoniaceae) déraciné et tombé sur le sentier de l'Aorai vraisembablement après le cyclone Oli de février 2010. La fragilité aux vents violents de cette espèce introduite ayant envahie les pentes et vallons entre 200 et 1200 m à Tahiti a des répercussions importantes sur la dynamique de la succession forestière et la composition et structure du sous-bois forestier dans ces "novel ecosystems".
PHOTO 4 & 5 (cliché : JYM) : l'arbre endémique de la Société Pittosporum taitense (Pittosporaceae) menacé par l'invasion lente mais progressive du "jambosier" Syzygium jambos (Myrtaceae) formant localement des massifs denses monospécifiques dans les zones les plus humides de la côte sous le vent entre 600 et 900 m où il a été planté (Fautaua, Pic Vert).
PHOTO 6 & 7 (cliché : JYM) : Invasion des crêtes mésophiles à Rhus taitensis (Anacardiaceae), grand arbre indigène, par le "faux-poivrier" Schinus terebinthifolius (Anacardiaceae), en bordure du sentier menant du restaurant du Belvédère (Fare Rau Ape) vers 600 m jusqu'à environ 800 m d'altitude. Les petits fruits charnus en grappes, appelés "baies roses", sont consommés par les petits oiseaux passériformes Zosterops lateralis qui disséminent activement cette plante introduite à Tahiti et cultivée au jardin botanique Harrison Smith dès 1927 (comme le tristement célèbre "miconia")...
PHOTO 8 (cliché : JYM) : Inflorescence de Clerodendron macrostegium (Verbenaceae), petit arbre naturalisé dans un vallon en bordure de route, en contrebas de la "propriété Maclet" située vers 400 m d'altitude, où cette espèce a été introduite comme plante ornementale et y avait été collectée en 1984 par le botaniste Jacques FLORENCE. L'espèce avait déjà été notée comme abondamment naturalisée dans la basse-vallée de Aivaro sur la presqu'île de Tahiti en 2008 (http://jymeyer.over-blog.com/ext/http://www.li-an.fr/jyves/Fourdrigniez_&_Meyer_2008_Contribution_Biodiversite_Liste_&_Caracteristiques_Plantes_envahissantes.pdf).
15 avril 2011 : Sortie terrain plateau de Taravao et mont Atara, Tahiti Iti (Société)
Sortie sur le terrain au plateau de Taravao et sur le sentier montant au mont Atara (1197 m), sur la presqu'île de Tahiti Iti. Comme pour le mont Marau (Tahiti Nui), la biodiversité de ce site a été - et est toujours actuellement- fortement impactée par les activités humaines depuis les années 70, en raison d'un accès facile grâce à une route goudronnée jusqu'au lac artificiel de Vaiufaufa vers 600-650 m d'altitude puis une piste plus ou moins entretenue et fréquentée montant jusqu'à 800 m.
PHOTO 1 (cliché : JYM) : le sentier de crête vers 850 m d'altitude, en forêt ombrophile ("forêt de nuages") dominée par le grand arbre endémique Weinmannia parviflora var. parviflora (Cunoniaceae), avec en sous-bois les fougères arborescentes Cyathea spp. (Cyatheaceae) et les arbustes endémiques Cyrtandra spp.(Gesneriaceae), complètement envahie par le petit arbre Miconia calvescens (Melastomataceae), introduit sur le plateau de Taravao dans les années 1940. De grands "ti" Cordyline fruticosa (Lomandraceae) d'introduction polynésienne sont retrouvés tout le long de la crête, indiquant une ancienne piste.
PHOTO 2 (cliché : JYM) : Arbuste endémique de Tahiti Psychotria tahitensis (Rubiaceae) en fruits verts, espèce rare en sous-bois de forêt envahie par le miconia. Plusieurs individus fertiles suivis entre 1998 et 2006 ont disparu le long de ce sentier de crête.
PHOTO 3 (cliché : JYM) : Arbuste endémique Psychotria franchetiana (Rubiaceae) en fruits verts, trouvé en sympatrie avec l'espèce précédente. Des populations de cette espèce endémique de Tahiti (et de Moorea ?), uniquement connue sur ce site de la presqu'île, sont retrouvées à plus haute altitude, entre 900 et 950 m.
PHOTO 4 (cliché : JYM) : La liane grimpante et envahissante Mikania scandens (syn. M. micrantha, Asteraceae) a fortement progressée dans les forêts denses de miconia, partiellement défoliées par la sénéscence naturelle des vieux individus (les "forêts de miconia" ont été observées sur le plateau de Taravao dès 1973), par les vents fréquents sur le plateau, et par le champignon pathogène Colletotrichum gloeosporioides forma specialis miconiae introduit comme agent de lutte biologique en 2000.
PHOTO 5 (cliché : JYM) : L'arbuste épineux Solanum torvum (Solanaceae), une "mauvaise herbe" introduite naturalisée jusqu'à 830 m d'altitude en bordure de piste, ouverte en 2008, et dont les fruits charnus sont consommés par les oiseaux frugivores comme le petit passereau introduit Zosterops lateralis ("vini à lunette" ou "Silvereye"), commun à cette altitude.
PHOTO 6 (cliché : JYM) : Dissotis rotundifolia (Melastomataceae), petite herbacée rampante abondamment naturalisée en bordure de piste à la multiplication exclusivement végétative (absence de production de fruits), ce qui limite sa vitesse de colonisation.
PHOTO 7 (cliché : JYM) : Grand figuier indigène Ficus prolixa var. prolixa (Moraceae) isolé après déforestation massive sur le haut du plateau de Taravao en 2010 pour "le nettoyage des forêts de miconia" par des propriétaires privés. Seuls quelques grands arbres comme Weinmannia parviflora, Fagraea berteroana(Loganiaceae) et les tulipiers du Gabon Spathodea campanulata (Bignoniaceae) envahissants ont été laissés sur place ! Les épiphytes (orchidées, fougères et mousses) auparavant trouvées sur les branches et troncs de ces arbres sont vouées à disparaître avec l'insolation brutale liée à cette ouverture du massif forestier...
PHOTO 8 (cliché : JYM) : Recolonisation rapide de la zone ouverte et perturbée par le petit arbre pionnier envahissant Cecropia peltata (Cecropiaceae), l'herbacée Ludwigia octovalvis (Onagraceae) et de nombreuses graminées introduites (Paspalum scrobicularum, Andropogon sp.), au détriment des quelques rares petits arbres indigènes pionniers comme Omalanthus nutans (Euphorbiaceae).
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Parmi les arbres endémiques ayant disparu sur le site après la déforestation figure le grand arbre endémique de Tahiti Macaranga taitensis (Euphorbiaceae) considéré "Vulnérable" par les Listes Rouges des espèces menacées de l'UICN.
PHOTO 10 (cliché : JYM) : Fruits du petit arbuste endémique de Tahiti Glochidion grayanum (Euphorbiaceae), une espèce également considérée "Vulnérable" mais pouvant se régénérer par rejet de souches coupées.
01-11 mai 2011 : Mission 'Uvea et Alofi (Wallis et Futuna)
Mission à Wallis et Futuna afin de compléter l'inventaire de la flore vasculaire initié en 2007 et 2008 avec les botanistes de l'IRD-Nouméa et de préparer un guide illustré sur la flore et la végétation de l'archipel en collaboration avec le Service Territorial de l'Environnement. Elle a été également l'occasion d'assister une équipe de recherche en paléo-climatologie et géochimiede l'Université de Washington travaillant sur les changements climatiques dans les îles du Pacifique (http://faculty.washington.edu/jsachs/lab/www/Research/labhomepage.html).
PHOTO 1 & 2 (cliché : JYM). Le petit îlot rocheux de Nukufeta, isolé dans le vaste lagon de Wallis (environ 200 km²), avec l'un des rares fourrés connus à Pemphis acidula (Lythraceae) et la découverte de l'herbacée Hedyotis foetida (Rubiaceae) qui n'était pas connue de Wallis mais uniquement de Futuna selon l'article publié sur la flore de l'archipel par Ph. MORAT & J.-M. VEILLON (1985) basé sur des prospection et des récoltes effectuées lors de trois missions entre 1981 et 1982 avec M. HOFF de l'ORSTOM. Nous avons également retrouvé H. foetida sur l'île d'Alofi située à 2 km de Futuna.
PHOTO 3 (cliché : JYM). "Roussettes" ("flying-foxes") Pteropus tonganus nichant dans un grand Pisonia grandis(Nyctaginaceae, arbre non cité par MORAT & VEILLON !) sur l'îlot sableux de Faioa, l'un des plus grands de la douzaine d'îlots volcaniques et coralliens entourant l'île d'Uvea. Ces chauve-souris frugivores ont un rôle écologique clef dans la dissémination des graines des espèces végétales à gros fruits, telles que les Syzygium(Myrtaceae), Diospyros (Ebenaceae), Dyzoxylum (Meliaceae) et Planchonella (Sapotaceae).
PHOTO 4 (cliché : JYM). Mangrove à Rhizophora mangle (Rhizophoraceae) localement présente à 'Uvea (parfois en mélange avec l'autre palétuvier Bruguiera gymnorhiza) mais complètement absente de l'île voisine de Futuna située à environ 200 km au sud-ouest de Wallis.
PHOTO 5 (cliché : JYM). Arbuste indigène Clerodendron inerme (Verbenaceae) en fleurs, découvert au pied des falaises maritimes du sud de la pointe Mata'ala, une espèce non récoltée à Wallis par MORAT & VEILLON (1985).
PHOTO 6 (cliché : JYM). Fruits verts du grand arbre indigène Pongamia pinnata (Leguminosae), autre espèce non répertoriée à Wallis par MORAT & VEILLON.
PHOTO 7 (cliché : JYM). Vue du lac de cratère Lalo Lalo et des bateaux pneumatiques arrimés de l'équipe de recherche américaine de l'University of Washington pour y effectuer des mesures physiques (salinité, pH, température, ratio entre isotopes d'Hydrogène et de Deutérium) et organiques (lipides des cyanobactéries et plantes vasculaires) ainsi que des prélèvements de sédiments afin de reconstruire les paléo-climats et les phénomènes ENSO dans la région de Polynésie occidentale.
PHOTO 8 (cliché : JYM). Tapis de fougères Stenochlaena palustris (Blechnaceae) se développant en contrebas des falaises, une formation végétale unique à Wallis et Futuna.
PHOTO 9 (cliché : JYM). Feuilles de Capparis cordifolia (Capparidaceae), liane nouvellement découverte en 2007 sur les falaises entourant le lac Lalo Lalo, attaquées par des chenilles de papillons non identifiés.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Inflorescence de Mucuna gigantea (Fabaceae), liane grimpante trouvée en forêt de bas de falaise et bordure du lac de cratère.
PHOTO 11 (cliché : JYM). Fruits de Dyzoxylum samoense (Meliaceae), un arbre commun des forêts supralittorales et humides de basse altitude à Wallis et Futuna.
PHOTO 12 (cliché : JYM). Hoya australis (Asclepiadaceae), liane ligneuse grimpante (et pendante) trouvée du bord de mer jusqu'en forêt humide d'altitude à Wallis et Futuna.
PHOTO 13 (cliché : JYM). Forêt située en bas de falaise et en bordure de lac dominée par les arbres indigènes Barringtonia asiatica (Lecythidaceae), Ficus spp. (Moraceae), Dyzoxylum (Meliaceae), Hibiscus tiliaceus (Malvaceae) avec de rares Pandanus tectorius (Pandanaceae), Pisonia grandis (Nyctaginaceae), Neisosperma oppositifolia et Cerbera manghas (Apocynaceae), Calophyllum inophyllum (Clusiaceae), Guettarda speciosa (Rubiaceae), Inocarpus fagifer (Leguminosae) et Terminalia catappa (Combretaceae) et sur zone rocheuse Sapindus vitiensis (Sapindaceae), Diospyros spp. (Ebenaceae) et Elaeocarpus spp. (Elaeocarpaceae).
PHOTO 14 (cliché : JYM). La doctorante Ashley MALONE et le professeur Julian SACHS (University of Washington, School of Oceanography) prélevant de l'eau de pluie après une averse au dessus du lac pour analyse et comparaison avec l'eau du lac dont la salinité est de 6 pour mille (contre 30 pour mille en mer). La présence d'anguilles pourrait indiquer une connection ancienne du lac avec l'océan.
PHOTO 15 & 16 (cliché : JYM). Vue de la plage d'Alofitai à l'est et de la plage et des falaises maritimes de Vaika située au sud de cette île d'une surface d'environ 35 km² et temporairement habitée.
PHOTO 17 (cliché : JYM). "Fale" maison traditionnelle au toit en feuille de cocotier sur la plage de Vaika et cochons domestiques en liberté.
PHOTO 18 (cliché : JYM). La liane indigène Canavalia sericea (Fabaceae) nouvellement répertoriée à Alofi sur la plage de Vaika et de Sa'avaka. Espèce non collectée par MORAT & VEILLON (1985), elle avait été observée à Futuna en 2008 sur la pointe rocheuse d'Olu.
PHOTO 19 (cliché : JYM). La petite herbacée saxicole indigène Ophiorrhiza rupestris (Rubiaceae) nouvellement découverte à Alofi était auparavant uniquement connue de Futuna (pointe Vele).
PHOTO 20 (cliché : JYM). Orchidée terrestre indigène Corymborkis veratrifolia découverte à Alofi, espèce nouvelle pour l'archipel de Wallis et Futuna.
PHOTO 21 (cliché : JYM). Petite fougère terrestre indigène Sphenomeris chinensis nouvellement citée pour Alofi (et Futuna en 2008).
PHOTO 22 (cliché : JYM). Vue du mont Kolofau (417 m), plus haut sommet d'Alofi à partir de la crête sommitale menant au mont Malavai vers 300 m d'altitude.
PHOTO 23 (cliché : JYM). Plantule de Meryta cf. macrophylla (Araliaceae) observée dès 200 m d'altitude sur le versant sud du mont Kolofau. Ce petit arbre avait été observé sur la crête sommitale du mont Kolofau entre 350 et 410 m d'altitude.
PHOTO 24 (cliché : JYM). Cyrtandra futunae (Gesneriaceae), l'une des sept plantes endémiques de l'archipel de Wallis et Futuna (anciennement appelé "Horne Islands"). Cet arbuste encore relativement commun est trouvé du niveau de la mer sur falaise supralittorale à Futuna jusqu'en sous-bois de forêts hygrophiles d'altitude du mont Kolofai à Alofi vers 400 m d'altitude.
PHOTO 25 (cliché : JYM). Escargot arboricole endémique Partula subgonochila (Partulidae) découvert vers 300 m d'altitude. L'espèce est vraisemblablement éteinte à Futuna (non retrouvée en 2008) depuis l'introduction de l'escargot carnivore Euglandina rosea.
PHOTO 26 (cliché : JYM). Monarque Clytorhynchus vitiensis fortunae, forme endemique de Futuna et Alofi.
PHOTO 27 (cliché : JYM). L'équipe de terrain à Alofi avec de gauche à droite Petelo Sanele MOEFANA, Falakiko TAKASI du Service de l'Agriculture et l'Environnement à Futuna, Carole MANRY du Service de l'Environnement à Wallis, JYM et Atoloto MALAU, chef du Service territorial de l'Environnement.
17 mai 2011 : Sortie terrain mont Aora'i, Tahiti Nui (Société)
Prospection le long du sentier menant au mont Aorai (2066 m) avec des membres de l'association de protection de la nature "Te Rau Ati Ati" (Maxime CHAN, Elie POROI, Ravahere TAPUTUARAI) et de Tiffany LAITAME, étudiante en stage de Master 2 à l'Université de Bordeaux. L'un des objectifs de l'association était d'évaluer l'état des deux refuges construits en décembre 1989 par Henri JAY et les trois frères DAUPHIN, l'un vers 1410 m ("Fare Mato") et l'autre vers 1830 m d'altitude ("Fare Ata"). Notre première ascension remonte à juillet 1991 avec le botaniste Jacques FLORENCE de l'ORSTOM, Henri et Yannis JAY et Serge "Siki" PIHATARIOE.
PHOTO 1 & 2 (cliché : JYM). Crête sommitale vers 1600 m d'altitude et Weinmannia parviflora var. parviflora(Cunoniaceae) en fleurs et en fruits. Cet arbre endémique des îles de la Société est l'une des espèce dominantes des forêts ombrophiles ou "forêt de nuages", considérée comme "fonctionnellement dioïque" avec des arbres portant des fleurs fonctionnellement femelles aux étamines avortées et des arbres aux fleurs fonctionnellement mâles à l'ovaire réduit. Des arbres "monoïques" portant à la fois des inflorescences à fleurs mâles et des infrutescences ont été néanmoins observés le long du sentier.
PHOTO 3 (cliché : JYM). Boutons floraux de Psychotria marauensis (Rubiaceae), un arbuste endémique de Tahiti, à tiges parfois lianescentes, originellement découvert sur le mont Marau (entre 800 et 1490 m d'altitude) et également présent le long du sentier de l'Aorai entre 900 (col Hamuta) et 1400 m (Fare Mato).
PHOTO 4 (cliché : JYM). Chamaesyce atoto (Euphorbiaceae), petit arbrisseau endémique de Tahiti observé jusqu'à 1400 m.
PHOTO 5 (cliché : JYM). Graines d'un fruit mûr de Glochidion cf. taitense (Euphorbiaceae).
PHOTO 6 (cliché : JYM). Infrutescence de Freycinetia cf. arborea (Pandanaceae) consommée par les rats.
PHOTO 7 (cliché : JYM). Fruits mûrs d'Ilex anomala (Aquifoliaceae), un petit arbre indigène commun en forêt de nuages et zone subalpine entre 800 et 2200 m.
PHOTO 8 (cliché : JYM). Leptecophylla (Styphelia) pomarae (Epacridaceae), un arbuste endémique de Tahiti trouvé uniquement au dessus de 900 m et jusqu'à 2200 m.
PHOTO 9 (cliché : JYM). Jeunes feuilles de Myrsine sp. (Myrsinaceae), petit arbre endémique de Tahiti.
PHOTO 10 (cliché : JYM). Escargot arboricole endémique de Tahiti Samoana cf. diaphana (Partulidae) observé sous feuille d'Ascarina polystachya (Chloranthaceae), un arbre endémique de la Société trouvé uniquement en forêt de nuages.
PHOTO 11 (cliché : JYM). Coprosma (Nertera) granadensis (Rubiaceae), petite herbacée indigène rampante et prostrée, souvent saxicole, trouvée en bordure de rivière vers 1750 m d'altitude.
PHOTO 12 (cliché : JYM). Vallon boisé situé sous Fare Ata entre 1700 et 1800 m d'altitude.
PHOTO 13 (cliché : JYM). Forme rabougrie de Melicope cf. lucida (syn. M. auriculata, Rutaceae), un petit arbre endémique de Tahiti aux feuilles entièrement glabres (ce qui le distingue de M. tahitensis), vers 1800 m d'altitude.
PHOTO 14 (cliché : JYM). Fleurs "fonctionnellement femelles" de Melicope cf. lucida aux étamines courtes (4E antésépales et 4E antépétales) et style long avec stigmate réceptif, espèce considérée comme dioïque dans la littérature (HARTLEY, 2001).
PHOTO 15 (cliché : JYM). Vue de l'intérieur du refuge de Fara Ata aux parois "taggées", vitres cassées, plancher brûlé et avec des détritus et des restes de nourriture laissés sur place, un spectacle désolant et jamais observé depuis les 20 dernières années...et poubelles débordant de déchets !