27-30 août 2012 : Mission plateau Maraetia, vallée Punaruu, Tahiti Nui (Société)
Mission sur le haut-plateau de Maraeti'a, situé dans la vallée de la Punaru'u sur la côte ouest de Tahiti Nui, organisée par l'Association de protection de la nature "Te Rau 'Ati 'Ati a Tau a Hiti Noa Tu" avec 5 experts invités en provenance de Nouvelle-Zélande et de l'île de Maui (Hawai'i', USA) pour l'étude de faisabilité d'un projet de restauration d'un vestige de forêt naturellefinancée par le "Critical Ecosystem Partnership Fund" (CEPF) pour le "point chaud de biodiversité Polynésie-Micronésie" ("Polynesia-Micronesia Hotspot").
Photo 1 (cliché : JYM) : vue du plateau Maraeti'a, situé entre 780 et 850 m, à partir d'une crête menant au mont Tahiti (1368 m) vers 1000 m d'altitude, avec en arrière-plan et de gauche à droite le monts Marau (1493 m), le Diadème ou "Tara o Mai'ao" et le mont Aora'i (2066 m).
Photo 2 (cliché : JYM) : Le groupe d'experts sur le plateau Tamanu (situé vers 500 m d'altitude) guidé par Noella TUTAVAE-ESTALL, présidente de l'association Te Rau 'Ati 'Ati et secrétaire de l'association de protection de la vallée de la Punaru'u : de gauche à droite, debout, Luke McLEAN (Leeward Haleakala Watershed Restoration Partnership, Maui, Hawaii), John MATHER (Pacific Invasives Initiative, Auckland, NZ), Andrew STYCHE (Department of Conservation, Hamilton, NZ), Thomas TEHAHE ; assis, Arthur MEDEIROS (USGS, Haleakala National Park, Maui, Hawaii), Noella, Andrea BUCKMAN (Leeward Haleakala Watershed Restoration Partnership, Maui, Hawaii, www.lhwrp.org) et Heiarii PAVAU.
Photo 3 (cliché : JYM) : Chasseurs de cochons (de droite à gauche Désiré SULPICE, Angelo ARIIPEU, Albert FANAURA, Jean-Noël SULPICE et Harold MAITERE) faisant une pause sur le sentier menant au campement des cueilleurs d'oranges ("Fare Anani") pour les derniers jours de la saison de chasse, ouverte seulement 3 semaines dans la vallée. Seule la chasse au fusil et au piège (collets appelés "pata" en tahitien) est autorisée, les chiens étant interdits. La cueillette des oranges sur les "plateaux de Tamanu" se déroule durant le mois de juillet.
Photo 4 (cliché : JYM) : Jeune cochon ("pua'a 'oviri" en tahitien) mâle capturé au collet.
Photo 5 (cliché : JYM) : Zanthoxyllum nadeaudii (Rutaceae), arbre endémique des îles de la Société (Tahiti, Raiatea, Tahaa) dont un seul individu reproducteur a été observé sur le plateau, en forêt dominée par les grands arbres Pouteria tahitensis (syn. Planchonella tahitensis, Sapotaceae) et Serianthes myriadenia (Mimosaceae, "faifai") endémique de la Polynésie française.
Photo 6 (cliché : JYM) : Art photographiant des graines d'Ochrosia tahitensis (Apocynaceae, "tamore mou'a") trouvées au sol. La plus grande population connue de cet arbre endémique de Tahiti, devenu extrêmement rare sur l'île en raison de la destruction et la modification de son habitat naturel (invasion par des plantes introduites comme les arbres Tecoma stans et Spathodea campanulata, Bignoniaceae, ou l'arbuste épineux Lantana camara, Verbenaceae, prédation des graines par les rats), est située sur le plateau de Maraetia.
Photo 7 (cliché : JYM) : Andrew et le modèle d'appat ("Trakka") permettant d'identifier les différents types de rongeurs et lézards à partir de leurs empreintes de pas laissées sur du papier cartonné.
Photo 8 (cliché : JYM) : Autre appat au "peanut butter" pour identifier les rongeurs à partir de leurs traces de dents sur le plastique.
Photo 9 (cliché : JYM) : Découverte sur le plateau de deux individus d'Hernandia moerenhoutiana(Hernandiaceae), grand arbre indigène.
Photo 10 (cliché : JYM) : Infrutescence du bambou d'introduction polynésienne Schizostachyum glaucifolium(Poaceae, " ofe"). L'observation de fleurs ou fruits sur cette espèce est peu fréquente.
Photo 11 (cliché : JYM) : Une population d'une cinquantaine de santals endémiques de Tahiti (Santalum isularevar. insulare, Santalaceae, "'ahi"), espèce légalement protégée, est trouvée sur une crête sèche en contrebas du plateau vers 700 m d'altitude.
Photo 12 (cliché : JYM) : Polyscias tahitensis (Araliaceae, "'apape mono'i"), arbuste endémique de la Société (Tahiti et Raiatea) également protégé par la réglementation, n'est connu que de quelques individus sur le plateau.
Photo 13 (cliché : JYM) : Infrutescence de Meryta sp. (Araliaceae, "'ofe para"), petit arbre endémique aux grandes feuilles lancéolées et longs pétioles, vers 1000 m d'altitude.
Photo 14 (cliché : JYM) : Frondaison de Metrosideros collina (Myrtaceae, "puarata"), arbre indigène atteignant 20 m de hauteur sur les pentes situées au dessus du plateau Maraetia, avec des bosquets d'un autre grand arbre indigène Alphitonia zyziphoides (Rhamnaceae, "to'i").
Photo 15 (cliché : JYM) : Bipalium kewense (Platyhelminthes, Turbellaria : Tricladida : Terricola) est un ver planaire ("land planarian") pouvant atteindre 30 cm de long, originaire d'Asie et de Malaisie. Ce prédateur de vers de terre, limaces et larves d'insectes, préfère les milieux sombres et humides, se cachant sous les rochers et dans la litière de feuilles. Souvent introduite via le transport de plantes ornementales en pots, l'espèce a d'ailleurs été décrite à partir d'un spécimen trouvé dans une serre tropicale du jardin botanique de Kew près de Londres en 1878 !
Photo 16 (cliché : JYM) : Dîner au campement provisoire ("puhapa" en tahitien), bâche et tentes installés en bordure du plateau de Maraeti'a par les membres de l'association Te Rau 'Ati 'Ati (Christian MALINOWSKI, Paul NIVA, Frère Maxime CHAN, Elie POROI, Teva MAIREAU et Ravahere TAPUTUARAI, le chef de projet) et ceux de la protection de la vallée de la Punaruu (dont Loana ARIIPEU et Michel EBB).
4 septembre 2012 : Sortie terrain mont Marau, Tahiti Nui (Société)
Sortie terrain avec Andrea BUCKMAN, Luke McLEAN (Leeward Haleakala Watershed Restoration Partnership, Maui, Hawai'i, www.lhwrp.org) et Ravahere TAPUTUARAI (Association de protection de la nature "Te Rau 'Ati 'Ati a Tau a Hiti Noa Tu") au mont Marau (1493 m) sur la côte ouest "sous le vent" de l'île de Tahiti. Ce site de très fort intérêt écologique, facilement accessible par une route carrossable, a été proposé dès les années 70 comme parc naturel puis aire protégée mais sans succès (www.li-an.fr/jyves/Meyer_2004_Note_Technique_Biodiversite_Mont_Marau.pdf).
PHOTO 1 (cliché : JYM) : Vallée de la Punaru'u et plateau Tamanu vue de la crête sommitale du mont Marau vers 1400 m d'altitude, avec le petit arbre endémique Fuchsia cyrtandroides (Onagraceae) sur pente forte sous-crêtale.
PHOTO 2 (cliché : JYM) : Luke remontant un ravin à fougères arborescentes indigènes et endémiques (Cyathea affinis, C. medullaris et C. epaleata, Cyatheaceae, "mama'u" en tahitien)
PHOTO 3 (cliché : JYM) : "Couronne" de grandes feuilles de Psychotria speciosa (Rubiaceae), un arbuste à petit arbre endémique de Tahiti, rare en sous-bois de forêt ombrophile d'altitude ("forêt de nuages").
PHOTO 4 (cliché : JYM) : Fruits mûrs de Psychotria marauensis (Rubiaceae), petit arbuste endémique de la côte Ouest de Tahiti Nui, décrit en 1983 par le célèbre botaniste américain Raymond F. FOSBERG sur le site du mont Marau.
PHOTO 5 (cliché : JYM) : Fleur de Sclerotheca jayorum (Campanulaceae), arbuste endémique de Tahiti, uniquement connu du mont Marau et espèce protégée, décrit par le botaniste Jean RAYNAL du Muséum d'histoire naturelle de Paris en 1973, en hommage à Maurice et Henri JAY ayant ouvert la piste. Cette espèce semble avoir une durée de vie relativement courte (une dizaine d'année ?) mais avec une régénération importante. L'individu photographie ici en 2006 a disparu aujourd'hui...
PHOTO 6 (cliché : JYM) : Fleurs de Scaevola tahitensis (Goodeniaceae), arbuste endémique de Tahiti, extrêmement rare et légalement protégé, avec seulement deux individus actuellement connus dans la nature. Deux autres individus avaient été répertoriés sur le sentier du mont Aorai vers 1400 m, mais sont disparus depuis.
PHOTO 7 (cliché : JYM) : Escargot arboricole endémique de Tahiti Partula otaheitana (Partulidae, "areho") sous feuille de Cyrtandra sp. endémique (Gesneriaceae, "haape" ou "haa hape") dans un petit vallon humide en forêt de nuages vers 1100 m d'altitude servant de refuge pour cette espèce menacée par l'escargot carnivore Euglandina rosea.
PHOTO 8 (cliché : JYM) : Escargot endémique Succinia sp. (Succineidae) sur feuille de Boehmeria virgata (Urticaceae, "vairoa"), un arbuste indigène communément trouvé en bordure des rivières et cascades.
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Anguille de montagne Anguilla megastoma (Anguillidae, "puhi mou'a"), à grande bouche et yeux argentés, dans une vasque d'eau située sous une cascade vers 1000 m d'altitude. Cette espèce indigène dans les îles du Pacifique est catadrome, et doit donc migrer vers la mer pour se reproduire !
PHOTO 10 (cliché : JYM) : "Cabane" récemment construite dans un vallon à Psychotria spp. (Rubiaceae) et Myrsine longifolia (Myrsinaceae), espèces protégées par la réglementation en Polynésie française, vers 900 m d'altitude. L'occupation humaine facilitée par la route d'accès, associée à de multiples perturbations (déforestation, plantations, feux, pollutions), est la principale menace sur la biodiversité du mont Marau.
21-23 septembre 2012 : Society for Conservation Biology Oceania conference, Darwin (Australie)
Participation à une conférence sur la biologie de la conservation dans le Pacifique organisée par la section "Oceania" de la "Society for Conservation Biology" (www.conbio.org/groups/sections/oceania), intitulée "People and Conservation in Land and Sea Country" (www.oscb2012.org). Ce second congrès scientifique, après celui de Sydney en 2007 ("Biodiversity Extinction Crisis. A Pacific Response") s'est déroulé dans la ville de Darwin située dans le "Tropical Top End" de la région du Territoire du Nord en Australie ("Northern Territory", environ 200 000 habitants seulement pour une superficie plus de deux fois supérieure à celle de la France) et a rassemblé plus de 200 chercheurs, étudiants et gestionnaires en provenance d'Australie, de Nouvelle-Zélande, d'Indonésie et des îles du Pacifique.
PHOTO 1 (cliché : JYM) : L'Université Charles Darwin (www.cdu.edu.au) et ses 24 000 étudiants dont environ 4 000 "indigenous students" est classée 4ème des Universités d'Australie et de Nouvelle-Zélande pour la qualité de son enseignement en sciences de l'environnement et dans le Top 50 des meilleures universités du monde. C'est John Lort STOKES, commandant britannique du navire "Beagle", qui donna en 1839 le nom du site en hommage au (devenu célèbre) biologiste Charles DARWIN (STOKES fut attaqué la même année par les aborigènes et touché par une flèche !).
PHOTO 2 (cliché : JYM) : Présentation orale d'Annette KOGOLO ("Warlu Jilajaa Jimu IPA") et Sonia LEONARD (University of Melbourne) sur les organisations indigènes de gestion des ressources naturelles et culturelles ("Indigenous natural and cultural resources management organisations") en présence de "rangers" aborigènes du "Great Sandy Desert". Les arborigènes représentent environ un tiers de la population du Territoire du Nord (environ 81 000 personnes divisées en 1 000 clans et parlant plus de 130 langues différentes !) et ont pu reprendre possession d'environ la moitié de sa superficie, dont de nombreuses aires naturelles protégées ("Indigenous Protected Areas" ou IPA représentant 22% de la surface de leur territoire) qu'ils gèrent.
PHOTO 3 (cliché : JYM) : Présentation par le professeur Gillian BRODIE de l'University of the South Pacific (Suva, Fidji) sur l'étude et la conservation de la malacofaune des petites îles du Pacifique, notamment Rotuma aux Fidji (dont Partula leefei, espèce endémique insulaire non retrouvée depuis 1938).
PHOTO 4 (cliché : JYM) : Présentation orale de Mark ZIEMBICKI (James Cook University, Cairns) sur l'intérêt et l'intégration des savoirs traditionnels en écologie ("traditionnal ecological knowledge" ou TEK) pour évaluer le degré de menace et le rythme d'extinction des mammifères en Australie.
PHOTO 5 (cliché : JYM) : Présentation orale par Gabriela SHUSTER (PhD candidate, Antioch University, New England, USA) sur l'importance et la gestion des cochons sauvages dans les forêts tropicales ("Wet Tropics") de la région du Queensland.
PHOTO 6 (cliché : JYM) : Panneau du jardin botanique situé à 2 km du centre-ville de Darwin ("George Brown Darwin Botanic Gardens"), créé en 1886 et d'une surface de 42 ha, géré par le "Parks & Wildlife Commission" du Gouvernement du Territoire du Nord (www.parksandwildlife.nt.gov.edu/botanic). Le jardin a servi de base pour les batteries anti-aériennes pendant la 2ème guerre mondiale et a été dévasté par les cyclones de 1897, 1937 et 1974, puis renové par George BROWN, conservateur du jardin entre 1971 et 1990 puis devenu maire de la ville de Darwin jusqu'à sa mort en 2002 !.
PHOTO 7 (cliché : JYM) : Poteaux peints et tarodière dans la section du jardin consacrée aux plantes alimentaires et utiles utilisées par les aborigènes.
PHOTO 8 (cliché : JYM) : Melaleuca argentea (Myrtaceae, "Silver leafed paperbark) et son inflorescence.
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Arbre Syzygium fibrosum (Myrtaceae "Small red bush apple") aux petits fruits comestibles.
PHOTO 10 (cliché : JYM) : Feuilles de Nauclea orientalis (Rubiaceae, "Leichhardt tree"), grand arbre (15-20 m) indigène des forêts tropicales du Queensland, Northern Territory, Indonésie et Nouvelle-Guinée dont les fruits comestibles étaient utilisés par les aborigènes pour soigner les maux d'estomac et diarrhées et les troncs pour construire des pirogues*, comme l'arbre Neonauclea forsteri indigène des îles du Pacifique.
PHOTO 11 (cliché : JYM) : Fruits et graines d'Acacia auriculiformis (Mimosaceae) dont les feuilles et les gousses sont utilisées comme ichtyotoxique par les aborigènes, les racines pour obtenir une teinture et l'écorce des jeunes arbres pour faire du cordage*.
PHOTO 12 (cliché : JYM) : Pandanus aquaticus (Pandanaceae, "River Pandanus") et fougère Acrostichum aureum (Pteridaceae) en bordure de rivière temporairement asséchée. Les fruits du pandanus sont mangés par les tortues et les poissons quand ils tombent dans l'eau des rivières*.
PHOTO 13 (cliché : JYM) : Terminalia microcarpa (Combretaceae, "Damson Plum") dont les fruits mûrs étaient consommés et le bois utilisé pour cuire les tortues marines (sic !) car il ne brûle pas trop fort ni trop longtemps*.
PHOTO 14 (cliché : JYM) : Mégapode Megapodius reiwardt (Galliformes Megapodiidae, "Orange-footed scrubfowl") fouissant la litière de feuille à la recherche de fruits, graines et invertébrés du sol. Cette espèce relativement commune est endémique des forêts tropicales du nord de l'Australie et du sud de la Nouvelle-Guinée.
PHOTO 15 (cliché : JYM) : Carpophage Ducula bicolor (Columbidae, "Pied Imperial pigeon"), gros pigeon frugivore trouvé d'Asie du Sud-Est jusqu'en Nouvelle-Guinée et au nord de l'Australie, se nourissant des drupes d'un palmier ornemental sur le parc de l'Esplanade à Darwin.
PHOTO 16 (cliché : JYM) : Inflorescence de Whitfieldia elongata (syn. Ruellia elongata, Acanthaceae, "White candle") introduite et naturalisée dans le jardin botanique, formant des massifs denses. Cette espèce ornementale est également plantée dans des jardins privés à Tahiti et à Nuku Hiva (obs. pers.)
PHOTO 17 (cliché : JYM) : Fruits et graines de Sterculia quadrifida (Sterculiaceae, "Peanut tree"), arbre (6-18 m) des forêts littorales, souvent trouvé le long des rivières ou en arrière des plages, dont les graines sont comestibles, crues ou cuites et au goût de cacahuète d'où son nom commun anglais. Les aborigènes utilisaient ses feuilles pour soigner les blessures et les pîqures*.
PHOTO 18 (cliché : JYM) : Figuier-banyan Ficus platypoda (Moraceae, "Rock fig"), espèce endémique d'Indonésie et du nord de l'Australie, sur falaises littorales.
PHOTO 19 (cliché : JYM) : Inflorescence de Pongamia pinnata (Fabaceae), arbre indigène des forêts littorales dont les feuilles étaient utilisées pour envelopper la viande de requin et le tronc comme charbon de bois. La fumée des bois brûlés aurait des pouvoirs particuliers pour améliorer la santé physique et spirituelle des nouveaux-nés*.
PHOTO 20 (cliché : JYM) : Avicennia marina (Acanthaceae, "Grey mangrove"), petit arbre (pouvant atteindre 8-14 m) de la mangrove pouvant tolérer de très fortes salinités en excrétant le sel par ses feuilles.
*Biddy Tingguny Lindsay et al. 2001. Malakmalak and Matngala Plants and Animals. Aboriginal flora and fauna knowledge from the Daly River area, Northern Australia. Northern Territory Botanical Bulletin N°26. Parks and Wildlife Commission of the Northern Territory, 2001.
5-13 octobre 2012 : Séminaire Marquises UNESCO, Hiva Oa & Nuku Hiva (Marquises)
Participation au séminaire d'experts pour le projet d'inscription des Marquises comme site mixte (naturel et culturel) du Patrimoine Mondial de l'Humanité qui s'est tenu à Atuona dans l'île de Hiva Oa (groupe sud) et à Taiohae dans l'île de Nuku Hiva (groupe nord). Ce séminaire, associant conférences, ateliers de travail et restitutions publiques, ayant rassemblé une trentaine d'experts locaux, nationaux et internationaux, a été financé par le Ministère de la Culture de la Polynésie française et organisé par la "fédération culturelle et environnementaleMotu Haka o Te Henua Enana". L'objectif principal était d'élaborer avec les comités de gestion des 6 îles habitées des Marquises (présidés par les maires), une liste de sites ("biens à inscrire") naturels et/ou culturels dans l'archipel en fonction des critères de "Valeur Universelle Exceptionnelle" de l'UNESCO.
PHOTO 1 (cliché : JYM) : Baie d'Hatiheu située sur la côte nord de Nuku Hiva avec ses pics basaltiques et sa plage de sable noir, caractéristique de la beauté naturelle exceptionnelle des paysages marquisiens.
PHOTO 2 (cliché : JYM) : Groupe de danse marquisienne "Te Pua o te Feani" (littéralement la fleur du Feani, plus haute chaîne montagneuse de l'île, culminant à 1276 m au mont Temetiu) inaugurant le séminaire sous le chapiteau du C.J.A. à Atuona sur l'île de Hiva Oa.
PHOTO 3 (cliché : JYM) : Tiki souriant sur le site archéologique de Upeke dans la vallée de Taaoa à Hiva Oa, sous la frondaison des "châtaigniers polynésiens" Inocarpus fagifer (Fabaceae, "ihi" en marquisien).
PHOTO 4 (cliché : JYM) : Grand arbre Terminalia glabrata var. brownii (Combretaceae, "koaii", "kouaii" ou "maii" en marquisien), variété endémique des Marquises, vieux et dépérissant. Si cet individu a été planté par les anciens marquisiens sur la structure lithique, son âge pourrait atteindre 300 à 400 ans.
PHOTO 5 (cliché : JYM) : Danse et chants d'accueil des enfants de l'école primaire du village d'Aakapa à Nuku Hiva pour les participants au séminaire.
PHOTO 6 (cliché : JYM) : Joueurs de tambours marquisiens sous un majestueux figuier-banyan indigène Ficus prolixa (Moraceae, "a'oa" en marquisien) sur le site archéologique de Kamuihei dans la vallée de Hatiheu à Nuku Hiva.
PHOTO 7 (cliché : JYM) : Pétroglyphe en forme de poisson, peux-être Regalus glesne (Lampridiformes, Regalecidae, "Giant oarfish" ou "Ribbonfish"), le plus grand poisson au monde (pouvant atteindre 10-15 m de long !) trouvé dans les eaux pantropicales entre 20 et 200 m de profondeur, ou alors Evoxymetopon poyei (Trichiuridae, "Scabbardfish", "Poisson sabre latte") ?
PHOTO 8 (cliché : JYM) : Présentation orale de 'Aulani WILHELM (NOAA) du "Papahanaumokuakea Marine National Monument", premier site mixte du Patrimoine Mondial de l'Humanité des Etats-Unis, inscrit à l'UNESCO en 2010 (www.papahanaumokuakea.gov).
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Présentation orale de Marie-Noëlle OTTINO-GARANGER, ethno-archéologue, sur la diversité des structures lithiques marquisiennes, aidée par Pascal ERHEL-HATUUKU, chef de projet du dossier d'inscription des Marquises à l'UNESCO.
PHOTO 10 (cliché : JYM) : Présentation orale de Ronald ENGLUND, enseignant en biologie au Kamehameha School de Hilo (Hawai'i) et chercheur associé Bernice P. Bishop Museum de Honolulu, spécialiste de la faune aquatique d'eau douce ayant découvert et décrit plusieurs espèces nouvelles de Bedfordia (Odonates, Zygoptères, "demoiselles") endémiques des Marquises.
PHOTO 11 (cliché : JYM) : Sophie-Dorothée DURON, responsable de l'antenne polynésienne de l'Agence des Aires Marines Protégées et coordinatrice des campagnes océanographiques "Pakaihi i te Moana" aux Marquises, soulignant la forte productivité primaire (phytoplanctons) des eaux de l'archipel.
PHOTO 12 (cliché : JYM) : Session de travail des experts de la nature animée par Thierry LEFEBVRE (chargé de programmes "Aires Protégées", Comité français de l'UICN) avec Isabelle HURDUBAE (Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer) et les maires de Hiva Oa (Etienne TEHAAMOANA), Tahuata (Félix BARSINAS) et Fatu Hiva (Henri TUIEINUI).
PHOTO 13 (cliché : JYM) : Démonstration de la confection d'un bouquet parfumé ("umu hei" ou "kulu hei") et tapa parfumé par Sarah VAKI de Fatu Hiva (ou Fatu Iva).
PHOTO 14 (cliché : JYM) : Falaises et cascade de Vaipo dans la vallée de Hakaui (ou Hakahui) située sur la côte sud de Nuku Hiva, site d'intérêt à la fois culturel et naturel.
PHOTO 15 (cliché : JYM) : Inflorescence de Pisonia brownii (Nyctaginaceae), petit arbre endémique de Nuku Hiva extrêmement rare (connu uniquement de deux vallées, Hakaui et Taipivai) et espèce légalement protégée en Polynésie française.
PHOTO 16 (cliché : JYM) : Fond de la vallée de Hakaui et ses canyons étroits, également sites de nidification pour la salangane des Marquises Aerodramus ocistus (syn. Collocalia ocista, Apodidae, "kopeka" ou "kope'a").
2-10 novembre 2012 : Road trip Central South Island, New Zealand
Carnet naturaliste d'un voyage en camping-car ("road trip") lors de vacances en famille dans la partie centrale de l'île Sud de la Nouvelle-Zélande : ce que l'on peut observer et découvrir sans vraiment sortir des sentiers battus !
PHOTO 1 (cliché : JYM) : Montagnes enneigées des Alpes du sud ("Southern Alps") se reflétant dans le Lac Tekapo (d'une surface de 87 km² et une profondeur moyenne de 70 m) vers 700 m d'altitude, l'un des nombreux lacs d'altitude de l'île Sud de la Nouvelle-Zélande.
PHOTO 2 (cliché : JYM) : Inflorescence et infrutescences de Sophora microphylla (Fabaceae, "kowhai" ou "kohai" en langue maori), petit arbre endémique considéré comme fleur nationale de la Nouvelle-Zélande.
PHOTO 3 (cliché : JYM) : Lupinus polyphyllus (Fabaceae, "Russell lupin"), herbacée originaire d'Amérique du nord introduite et naturalisée dans l'île Sud de la Nouvelle-Zélande et dans les régions tempérées du sud-est de l'Australie où elle est considérée comme une "mauvaise herbe" ("weed"). Une seconde espèce voisine, L. arboreus, est également très commune dans les zones plus chaudes et en bordure de mer et s'hybride parfois avec la première.
PHOTO 4 (cliché : JYM) : Canard colvert Anas platyrhynchos ("Mallard Duck") introduit dans les années 1860 s'hybridant avec le canard à sourcil Anas superciliosa (Anatidae, "Pacific Black Duck", "New Zealand Grey Duck" ou "parera" en maori), espèce indigène présente en Polynésie française et commune en Nouvelle-Zélande. Ce phénomène d'introgression génétique a provoqué une forte réduction des populations sauvages du canard indigène (avec plus de 50% d'hybridation et moins de 5% d'individus "purs" dans la région d'Otago, Gillespie 1985. The Auk 102: 459-469).
PHOTO 5 (cliché : JYM) : Panneau d'information sur la région du sud-ouest de l'île Sud de la Nouvelle-Zélande inscrite comme site naturel du Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO depuis 1990 ("South-West New Zealand Heritage Area" ou "Te Wahipounamu" en maori, littéralement le lieu de la pierre verte) intégrant plusieurs parcs nationaux (Mount Cook/Aoraki, Westland/Tai Poutini, Mt Aspiring et Fiorland National Parks) et couvrant une surface de... 2,6 millions d'hectares !
PHOTO 6 (cliché : JYM) : Fougères arborescentes Cyathea sp. (Cyatheaceae) en sous-bois de forêt humide à Thunder Creek Falls au Mont Aspiring National Park, juste en bordure de la "Haast Highway".
PHOTO 7 (cliché : JYM) : Végétation littorale et forêt en arrière des plages sableuses et des dunes de la région de Haast sur la côte ouest.
PHOTO 8 (cliché : JYM) : Inflorescence mâle de Coprosma repens (Rubiaceae, identification par Sarah RICHARDSON, Landcare Research, Lincoln), espèce endémique observée en bordure de mer, sur dune sableuse à Greymouth.
PHOTO 9 (cliché : JYM) : Dacrycarpus dacrydioides (Podocarpaceae, "kahikatea"), arbre pouvant dépasser 50 m de hauteur et parmi les plus grands de Nouvelle-Zélande, en forêt naturelle bordant le lac Matheson près de Fox Glacier qui, avec le Franz Josef Glacier, sont les rares glaciers au monde entourés de forêts humides tempérées.
PHOTO 10 (cliché : JYM) : Myriophyllum robustum (Haloragaceae, "Stout water milfoil") dans le lac Matheson, formé il y a 14 000 ans après le retrait du Fox Glacier. Cette herbacée aquatique endémique de Nouvelle-Zélande est en déclin en raison de la destruction et modification de son habitat naturel (assèchement, eutrophisation) et de la compétition par des plantes aquatiques introduites envahissantes.
PHOTO 11 (cliché : JYM) : Coriaria arborea (Coriariaceae, "tutu" en maori, identification par S. RICHARDSON) en station pionnière sur moraine du glacier Franz Josef (qui s'étend entre 300 et 3000 m d'altitude), appelé "Tai-o-Wawe" (littéralement la mer de Wawe) ou plus poétiquement et tragiquement "Ka Roimata o Hine Hukatere" (les pleurs de la jeune fille de l'avalanche) en référence aux larmes gelées ayant coulé lors de la mort tragique de son bien-aimé dans la montagne...
PHOTO 12 (cliché : JYM) : Inflorescence d'Anaphaloides hookeri (Asteraceae, identification par S. RICHARDSON), autre herbacée pionnière observée en station ouverte en bordure du glacier.
PHOTO 13 (cliché : JYM) : Inflorescence d'Aristotelia serrata (Elaeocarpaceae, "Wineberry", "makomako"), un petit arbre endémique dioïque au comportement pionnier, souvent trouvé dans les milieux humides en lisière de forêt ou en bordure de rivière dans la région des glaciers.
PHOTO 14 (cliché : JYM) : Gaultheria rupestris (Ericaceae, identification par S. RICHARDSON).
PHOTO 15 (cliché : JYM) : Hebe salicifolia (Scrophulariaceae, "koromiko" en maori, identification par S. RICHARDSON), petit arbuste atteignant 3-4 m de hauteur, considérée indigène en Nouvelle-Zélande... et au Chili.
PHOTO 16 (cliché : JYM) : Epilobium cf. alsinoides (Onagraceae, identification par S. RICHARDSON), petite herbacée en touffes sur poussant dans les anfractuosités rocheuses.
PHOTO 17 (cliché : JYM) : Forêt de Nothofagus solandri ("Mountain Beech" ou "tawhairauriki" en maori) en bordure de marécage près de Lewis Pass ("Kopi o Kai Tangata o Maruia" en maori) vers 800 m d'altitude, un arbre très important pour la protection des bassins-versant (entre 0-1200 m) de la côte ouest de l'île Sud de la Nouvelle-Zélande.
PHOTO 19 (cliché : JYM) : Panneau d'explication sur la résistance au gel du criquet géant endémique Hemideina maori (Orthoptera Stenopelmatidae, "Mountain stone weta") et de la sauterelle Brachaspis nivalis (Orthoptera Acrididae) grâce à leur métabolisme particulier, et de l'adaptation au froid de la plante endémique Leucogenes grancipes (Asteraceae, "South Island edelweiss").
PHOTO 20 (cliché : JYM) : Petit passereau forestier Petroica australis australis ("South Island Robin" ou "toutouwai" en maori), sous-espèce endémique de l'île Sud. Les populations de la sous-espèce de l'île Nord (P. australis longipes) ont fortement régressé depuis les années 1900 en raison de l'introduction de prédateurs et de la destruction et fragmentation de leurs habitats forestiers.
PHOTO 21 (cliché : JYM) : Panneau d'avertissement sur le traitement au Fluoroacétate de sodium (sous le nom commercial de "1080"), poison organique soluble dans l'eau et biodégradable dans le sol, utilisé pour lutter contre les oppossums (Trichosurus vulpecula, Phalangeridae, "Brushtail possum" introduit d'Australie en 1837) et les rongeurs prédateurs d'oiseaux endémiques et/ou consommateurs des graines et des feuilles des arbres endémiques. Ce pesticide étant également toxique pour les lapins, chiens et cochons, son utilisation (parfois en traitement aérien) est à l'origine de conflits entre conservationnistes et chasseurs.
PHOTO 22 (cliché : JYM) : Invasion massive des pâturages et collines déboisées par Cytisus scoparius (Fabaceae, "Scotch Broom") originaire d'Europe et introduite vers 1872, en pleine floraison en bordure de route menant à Hamner Springs. Cet arbuste trouvé du niveau de la mer à 1200 m d'altitude fait l'objet de programmes de lutte chimique et biologique depuis 1981.
PHOTO 23 (cliché : JYM) : Jeune otarie Arctocephalus forsteri ("New Zealand fur seal" ou "Kekeno" en maori) âgée d'une année, en bordure de cascade à Ohau Stream, rivière située à environ 25 km au nord de la ville de Kaikoura, où des colonies importantes sont observables sur les rochers littoraux. Les otaries naissent en bordure de mer entre novembre et décembre, puis remontent la rivière à partir d'avril à octobre.
21-26 novembre 2012 : Mission de suivi du projet de restauration écologique Rapa Nui (Ile de Pâques)
Mission à Rapa Nui (Ile de Pâques, "Easter Island", "Isla de Pascua") avec Ravahere TAPUTUARAI (Association de protection de la nature "Te Rau 'Ati 'Ati a Taua a Hiti Noa Tu") pour le suivi ("monitoring") du projet de restauration de la végétation naturelle après lutte contre les plantes introduites envahissantes et l'analyse des résultats préliminaires dans trois sites d'étude "pilote" : cratère de Rano Kau, baie de Ovahe et zone marécageuse de Rano Raraku. Ce programme est mené en collaboration avec l'ONF-International/ONF-Conosur et le Parc National de Rapa Nui/CONAF dans le cadre du "Projet sur la Gestion Durable et Participative des Ressources Naturelles" ("Umanga Mo Te Natura") initié en 2005, et est financé par le "Critical Ecosystem Partnership Fund" (CEPF) pour le point chaud de biodiversité "Polynésie-Micronésie".
Photo 1 & 2 (cliché : JYM) : La restauration d'habitats naturels dégradés par les activités anthropiques anciennes et actuelles est un véritable défi écologique pour l'île de Rapa Nui, comme illustré par ce bosquet de quelques Sapindus saponaria (Sapindaceae, "marikuru" en pascuan), arbre indigène ou d'introduction polynésienne, à Hanga Otea (sur la côte nord) en zone déboisée et surpâturée (par les moutons entre 1870 et 1950 puis par les chevaux et bovins en liberté) ou par la végétation marécageuse de Rano Raraku également soumise au surpâturage conduisant à l'érosion du sol (à droite).
Photo 3 (cliché : JYM) : Inflorescence de Robinia pseudoacacia (Fabaceae, "robinier faux-acacia"), petit arbre originaire d'Amérique du Nord aux rameaux épineux. Introduit à Rapa Nui avant 1913 (à la fin du XIXème siècle par les missionnaires selon C. & M. ORLIAC 2008 dans leur ouvrage "Trésors de l'Ile de Pâques") et planté comme essence de reboisement dans les années 1960-70 par le service de l'agriculture et de l'élevage, il est devenu particulièrement envahissant sur les pentes internes du cratère de Rano Kau.
Photo 4 (cliché : JYM) : Elsa NAHOE ZAMORA (coordinatrice locale du Projet "Umanga Mo te Natura") devant l'une des trois parcelles d'étude envahies par le robinier, traitées en sept.-oct. 2012 (coupe à la tronçonneuse des troncs et tiges à 1,3 m de hauteur et badigeonnage au pinceau avec du "GARLON 4", un herbicide à base de trichlopyr, dilué à 1%).
Photo 5 (cliché : JYM) : Fleurs et fruits verts de Sophora toromiro (Fabaceae, "toromiro" en pascuan), célèbre petit arbre endémique de Rapa Nui, éteint dans la nature depuis les années 50, multiplié à partir de graines dans les jardins botaniques d'Europe, du Chili et des Etats-Unis, et faisant l'objet de multiples tentatives de réintroduction dans l'île mais avec des résultats mitigés. Il fait partie des espèces ligneuses pouvant être replantées dans les parcelles traitées.
Photo 6 (cliché : JYM) : Inflorescence de Triumfetta semitriloba (Malvaceae, "hau hau" en pascuan), petit arbre indigène autrefois très commun dans le cratère de Rano Kau avant l'occupation humaine (selon les études palynologiques de FLENLEY & KING 1984 et GOSSENS 2011) et actuellement extrêmement rare dans la nature avec seulement deux individus reproducteurs connus. Sa multiplication en pépinière à partir de graines collectées sur ces pieds "sauvages" est testée pour le projet de restauration écologique.
Photo 7 (cliché : JYM) : Inflorescence de Solanum forsteri (syn. Solanum insulae-paschalis, Solanaceae, "poporo" en pascuan), arbrisseau indigène ou endémique, actuellement trouvé exclusivement sur les falaises maritimes inaccessible pour les ongulés herbivores.
Photo 8 (cliché : JYM) : Fruits et graines, aujourd"hui utilisées pour faire des colliers, de Caesalpina major(Caesalpiniaceae, "ngaoho" en pascuan), liane ligneuse épineuse indigène encore relativement commune sur les pentes internes du cratère de Rano Kau et la côte nord de l'île.
Photo 9 (cliché : JYM) : Ravahere au milieu d'une population de la fougère Asplenium polyodon var. squamulosum (Aspleniaceae, "nehe nehe"), variété endémique de l'île (?), dans la zone marécageuse du lac de Rano Kau en mélange avec des touffes de la fougère indigène Vittaria ensiformis (Vittariaceae).
Photo 10 (cliché : JYM) : Inflorescences (fleurs femelles) de Broussonetia papyfera (Urticaceae, "mahute" en pascuan), petit arbre d'introduction polynésienne dont l'écorce était autrefois utilisée pour faire des étoffes appelées "tapa". Seuls des plants femelles de cette espèce dioïque sont connus à Rapa Nui où elle est propagée végétativement.
Photo 11 (cliché : JYM) : Inflorescence de Syzygium jambos (Myrtaceae, "Rose-apple", "jambosier" ou "haia" en pascuan, probablement le nom de S. malaccense d'introduction polynésienne, actuellement disparu de l'île), arbre d'introduction moderne aux fruits comestibles, devenu envahissant en bordure de zone humide dans le cratère de Rano Kau.
Photo 12 (cliché : JYM) : Panneau d'information sur la végétation littorale naturelle de la baie de Ovahe installé dans le cadre du projet de restauration.
Photo 13 (cliché : JYM) : Comptage des plants de Boerhavia acutifolia (Nyctaginaceae), petite herbacée indigène rampante, dans la parcelle d'étude installée au dessus de la plage de Ovahe, après arrachage des plantes introduites envahissantes et autres "mauvaises herbes" (Bidens pilosa, Cenchrus echinatus, Cirsium vulgare, Daucus carota, Lepidium bonariense, Oenothera stricta, Pennisetum clandestinum, Plantago lanceolata, Verbascum virgatum).
Photo 14 (cliché : JYM) : Apium protratum (Apiaceae) en fleurs, sous-arbrisseau indigène extrêmement rare sur les rochers des falaises littorales de l'île.
Photo 15 (cliché : JYM) : Fruits mûrs de Lycium sandwicense (Solanaceae, "pua nako nako" en pascuan), arbrisseau indigène (présent aux îles Hawai'i', Henderson et Pitcairn, Tahiti dans la Société, Rurutu et Rapa Iti aux Australes, Taravai aux Gambier), également restreint aux zones rocheuses du bord de mer et aux falaises maritimes.
Photo 16 (cliché : JYM) : Cavité rocheuse en bordure de rivière et de petite cascade, un habitat naturel résiduel pour les fougères indigènes et endémiques Pneumatopteris costata var. hispida (Thelypteridaceae), Blechnum paschale (syn. Doodia paschalis, Blechnaceae), Diplazium fuenzalidae (Dryopteridaceae).
Photo 17 (cliché : JYM) : Seule population connue de la fougère endémique Elaphoglossum skottsbergii (Lomariopsidaceae) sur falaises rocheuses d'un lavatube effondré.
Photo 18 (cliché : JYM) : Pépinière de la CONAF mise en place dans le cadre du projet "Umanga Mo Te Natura" et financée par le CEPF.
Photo 19 (cliché : JYM) : Anthony DUBOIS (ONF-International/ONF-Conosur) et des plants de Tetragonia tetragonioides (Aizoaceae), herbacée indigène de zone littorale, en culture dans la pépinière pour une réintroduction sur la plage de Ovahe.
Photo 20 (cliché : JYM) : Plantule de Sapindus saponaria (Sapindaceae) en culture dans la pépinière, attaquée par des insectes et des microorganismes pathogènes. Le bon état sanitaire des plants en pépinière est une condition sine qua non avant leur réintroduction dans la nature.