30 août 2008 6 30 /08 /août /2008 11:40

LES CARNETS DE TERRAIN

D’UN NATURALISTE-EXPLORATEUR

DE LA FIN DU XXème ET DU DEBUT DU XXIème SIECLE
 

Chapitre 1. Prolégomènes

Prolégomènes (n. m. plur.) du grec prolegomena, « choses dites avant ». 1. Longue introduction à en tête d’un ouvrage ; 2. Notions préliminaires à une science, à l’étude d’une question (Le Petit Larousse, 1999).

      L’écriture de cet "ouvrage numérique", en plusieurs chapitres successifs en fonction de l'inspiration du moment, un type de publication inclassable pour la communauté scientifique à laquelle j’appartiens (et dont le moto est « publier ou mourir » -publish or perish- de préférence en langue anglaise et dans une revue scientifique spécialisée disposant d’un « comité de lecture », c’est-à-dire dont les articles sont soigneusement relus, corrigés, évalués et critiqués par des relecteurs -reviewers- en général anonymes et selon un principe fondamental dans le monde de la recherche qui est « l’évaluation par ses pairs », et ayant un « facteur d’impact » -IF- important, garantissant à la fois la qualité scientifique de la revue et la lecture des articles par le plus grand nombre de collègues scientifiques ; tout cela étant bien sûr sujet à de vives contreverses !), m’a été inspiré des cahiers ou carnets de terrain -field notes- laissés par mes prédécesseurs, botanistes, zoologues et naturalistes ayant sillonnés les îles de Polynésie française au XIXème et au début du XXème siècle, eux-mêmes certainement inspirés par les journaux de bord ou de voyage des naturalistes embarqués lors de longs voyages maritimes à travers le Pacifique (comme Johann G. A. FORSTER, Sydney PARKINSON et Philibert COMMERSON). Il s’agit donc de perpétuer une très ancienne tradition naturaliste, avec un seul point commun, la passion qui anime ses auteurs, et un seul objectif, le partage des connaissances. A défaut d’être scientifiquement validée (on parle, dans notre jargon scientifique, de « littérature grise » -grey literature- car non publiée et validée, ou encore « science molle » -soft science-), la lecture de ces anciens ouvrages est à la fois passionnante et instructive car elle est un témoignage des conditions de travail passées de nos « illustres collègues ». Elles fournissent également, sans avoir à consulter les spécimens d’herbier (échantillons de plantes collectées, soigneusement séchées et étiquetées) déposés et stockés dans des musées d’histoire naturelle à l’accès difficile et où il est parfois difficile de s’y retrouver (il m'est arrivé d'errer -dans les années 90- dans les longs couloirs de l’herbier du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris pour tomber sur des spécimens abandonnés en haut d’armoires, recouverts d’une couche de poussières dont l’épaisseur peut témoigner, comme les couches géologiques, de la désuétude et l’oubli dans lequel ils sont tombés), des informations précieuses sur la répartition passées de certaines espèces animales et végétales, aujourd’hui disparues ou devenues extrêmement rares, mais également sur les modes de vie et traditions anciennes de nos semblables…également en voie de disparition !

JYM

 

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commentaires

L
Ça commence bien :-)
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